Ludivine Rebelo-Pereira, puéricultrice à l'hôpital des enfants de Nancy-Brabois, se bat contre la préfecture des Vosges pour adopter un bébé orphelin et handicapé, auquel elle s'était attachée avant son décès.
Abandonnée à la naissance et atteinte d'une maladie rare, l'hydranencéphalie, Lucile n'aurait dû "vivre que quelques jours, quelques semaines au mieux". Elle "n'avait quasiment pas de cerveau", explique Ludivine Rebelo-Pereira, la puéricultrice qui l'a prise en charge quelques jours après sa naissance. Et qui l'a choyée, jusqu'à son décès, à 17 mois. "Elle gémissait quand j’étais là et elle se calmait dès que je la prenais dans mes bras. Pour moi, il était inconcevable de la laisser à l’hôpital jusqu’à son décès", raconte la puéricultrice. La soignante, célibataire et sans enfant, entreprend des démarches pour l'adopter. "Des enfants abandonnés, j’en ai vu plein dans mon travail et je n’ai jamais eu envie de les adopter. Mais avec Lucile, c’était différent. C’était une évidence que j’essaie de lui offrir une vie la plus normale possible", témoigne-t-elle. Les médecins et l'assistante sociale y sont favorables. Mais la tutrice déléguée de l'enfant à la préfecture n'accepte de lui confier la garde que deux week-ends par mois. A son décès, la puéricultrice milite pour que Lucile ne soit pas enterrée au Carré des anges, à Epinal, et veut faire aboutir sa demande d'adoption. "C’est symbolique. C’était mon enfant, j’étais sa mère et je veux que cela figure sur mon livret de famille." Le 23 février dernier, le préfet lui oppose un refus. La puéricultrice ne compte pas s'arrêter là: elle envisage d'assigner le préfet devant le tribunal. [avec estrepublicain.fr]
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