Chaque année, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estime à l’aide de statistiques le nombre de décès approximatifs qui surviendront. Ce mardi, l’institut a publié des chiffres sur l’année 2022 qui alerte sur une “surmortalité”. En 2022, sur les 675 000 personnes décédées en France, l’écart avec les estimations de l’Institut est de +8.7%. C’est 53 800 personnes de plus que ce que l’Insee prévoyait, en prenant en compte l’âge de la population et les tendances enregistrées sur les 10 et 15 dernières années.
Si l’on pourrait croire que cette augmentation des décès est la cause de l’épidémie de Covid-19, l’Insee exclut tout de suite cette hypothèse. A titre de comparaison, en 2020, première année marquée par le virus, l’écart par rapport aux prévisions de l’Insee était de +7.8%. En 2021, il était de +6.9%. Les écarts sont inférieurs à celui de 2022, pourtant cette année-là, le Covid-19 a tué moins de personnes [38 300 décès recensés en 2022 par Santé publique France, contre 59 100 en 2021]. L’Institut conclut que “les décès dus à d'autres causes que le Covid-19 ont donc augmenté”, et mentionne notamment “les deux épidémies de grippe”, et les fortes chaleurs de l’été. Elle émet aussi l’hypothèse que la “population française est peut-être confrontée à une évolution plus structurelle, avec un coup de frein sur les gains d'espérance de vie qui étaient observés chaque année”. "Il peut y avoir aussi une "interruption ou une pause" dans la tendance à la baisse de la mortalité "mais sans qu'il soit encore possible de l'identifier", admet l'institut. [Avec AFP]
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