"Plus de 80 kilos de médicaments envoyés" : un médecin lance une association d’aide au Liban
4 août 2020. Une double explosion frappe le port de Beyrouth. Le choc est ressenti sur plusieurs dizaines de kilomètres. Les bâtiments les plus proches s’écroulent. Les rues sont recouvertes d’une épaisse couche de poussière. La capitale du pays du Cèdre est plongée dans le chaos. Plus d’un an après, le pays ne s’est pas encore relevé de ce terrible événement qui a fait près de 220 morts et plus de 6.500 blessés. Une crise économique et sociale d’une ampleur inédite s’est abattue sur le Liban : l’ONU évalue à 80%, le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. La violence fait désormais partie du quotidien avec des manifestations meurtrières dans le cadre de l’enquête sur l’explosion. A des milliers de kilomètres de là, à Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, le Dr Mario Abinader, cardiologue, a décidé de ne pas rester les bras croisés, souligne le quotidien Sud-Ouest. En août, il a lancé une collecte de médicaments, alors que son pays d’origine est touché par une pénurie (les biens essentiels étant devenus trop chers à la suite d’une augmentation de près de 600% des prix). Son appel a été largement entendu par les professionnels de santé puisqu’il a reçu plus de 80kg de médicaments. Il en a emporté une bonne partie dans ses valises lors d’un déplacement à Beyrouth, du 18 au 26 septembre. Le reste est parvenu au Liban par bateau. "On a eu peur que les douanes nous arrêtent, mais on est passé sans encombre", raconte-t-il au journal. "J’avais à disposition environ 200 molécules. La moitié du stock a été consacrée à des traitements de deux ou trois mois. Je passais mes journées à voir des gens qui m’amenaient leurs ordonnances ou listes de médicaments. L’autre moitié, je l’ai donnée à une organisation établie sur place, Arc en ciel", précise le médecin qui a vécu là-bas jusqu’à ses 18 ans. Face à l’élan de générosité, Mario Abinader a décidé de créer une association - "Fraternité franco-libanaise" - afin d’organiser de nouvelles actions et de nouvelles collectes. Aidé par la mairie, le praticien est désormais à la recherche de locaux. Il espère pouvoir pérenniser les collectes grâce aux professionnels de santé : pharmaciens, médecins, etc. Pour faire un don : fraternitefrancolibanaise@gmail.com. [avec Sud Ouest]
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