Ils auraient accepté des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin pour surprescrire du fentanyl. Cinq médecins new-yorkais sont poursuivis par un tribunal américain.
Les cinq médecins, qui avaient tous pignon sur rue à New York, ont surprescrit des mois durant un spray de fentanyl en échange de pots-de-vin du fabricant qui les dissimulaient sous l'appellation d'honoraires de conférenciers, selon l'acte d'accusation publié vendredi par le procureur fédéral de Manhattan. En échange, ces médecins auraient accepté des centaines de milliers de dollars. Ils font l'objet de multiples chefs d'accusation, dont association de malfaiteurs, corruption et violation des règles d'équité dans la prescription des médicaments, ce dernier délit s'accompagnant d'une peine maximale de 20 ans de prison. L'un d'eux, Gordon Freedman, 57 ans, spécialisé dans le traitement de la douleur et exerçant tant en cabinet qu'à l'hôpital, aurait ainsi touché plus de 300 000 dollars de faux honoraires en échange d'une augmentation de sa prescription du spray de fentanyl. Il aurait ainsi été le "conférencier" le mieux payé par le laboratoire en 2014 : sur le seul dernier trimestre de cette année-là, il a prescrit pour plus de 1,1 million de dollars de ce médicament, affirme le procureur. Cette affaire illustre l'action croissante de la justice américaine pour enrayer la surprescription d'antidouleurs comme le fentanyl ou l'oxycodone, à l'origine de la crise des opiacés qui a tué 63 600 personnes par overdoses en 2016 aux Etats-Unis. [Avec AFP]
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