Condamné à… ne plus donner son sperme. C’est la sentence qui a été prononcée par le tribunal de La Haye (Pays-Bas) vendredi 28 avril à l’encontre du “superdonneur” Jonathan Meijer, 41 ans, qui aurait ainsi été le géniteur de quelque 550 à 600 enfants, rapportent plusieurs médias. Invoquant le bien-être mental des familles et le “bien-être psychosocial” d’enfants qui découvriraient qu’ils ont “des centaines de demi-frères et de demi-soeurs”, le juge a donné raison aux plaignants : la fondation Donorkind, qui défend les enfants néerlandais issus de dons, et des parents. En 2017, il avait déjà été démontré que l’homme avait enfreint la législation néerlandaise fixant une limite maximale de 25 enfants par donneur, pour éviter la consanguinité, l’inceste, les problèmes psychologiques. Il était estimé qu’à l’époque, il avait favorisé la naissance d’une centaine de bébés, depuis son premier don, en 2007.
S’il avait alors fait l’objet d’une interdiction de dons par la Société nationale d’obstétrique et de gynécologie, il avait poursuivi ses activités en proposant ses services hors des cliniques néerlandaises : en ligne ou à des cliniques étrangères. Sa défense a qualifié la demande des plaignants de “castration juridique”, estimant que le droit à l’insémination est équivalent à celui de bénéficier d’une euthanasie ou d’une interruption volontaire de grossesse, toutes deux autorisées aux Pays-Bas. [Avec Le Monde, RMC]
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