"Des mesures courageuses" : le Conseil de la Cnam adopte son plan d'1,5 milliard d'euros d'économies
Dans son dernier rapport Charges et produits, la Cnam a émis 30 propositions parmi lesquelles la pertinence des soins ou la lutte contre la fraude, pour dégager 1,56 milliard d'euros d'économies en 2025. Salué par le Conseil de l'Assurance maladie, le rapport a été adopté ce jeudi 18 juillet par 15 voix favorables, 3 contre et 8 abstentions.
Le rapport Charges et produits de la Cnam a été adopté, jeudi 18 juillet, par le Conseil de l'Assurance maladie. 15 voix ont voté en faveur de ce plan qui prévoit de dégager 1,56 milliard d'euros d'économies en 2025 ; 3 voix s'y sont opposées et 8 se sont abstenues. "Malgré l’existence de mesures qui vont incontestablement dans le bon sens, certaines organisations déplorent leurs insuffisances pour rétablir l’équilibre de la branche maladie, et ce d’autant plus que les charges financières de la dette sont particulièrement élevées compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt. De surcroît, certaines organisations regrettent que le rapport Charges et produits ne soit pas élaboré de manière plus collaborative en associant tous les partenaires concernés et notamment les professionnels de santé", a nuancé le Conseil de l'Assurance maladie, dans un communiqué diffusé ce vendredi 19 juillet. En effet, le solde de la branche "maladie" pourrait durablement rester négatif avec un déficit supérieur à 10 milliards d’euros.
La présidence de la Cnam a toutefois applaudi le déremboursement des prescriptions des médecins déconventionnés, saluant "une mesure courageuse et cohérente". En ce sens, le Conseil a insisté sur la nécessité d’informer très clairement les patients, et de veiller à ce qu’ils ne soient pas pénalisés compte tenu des difficultés d’accès aux soins liées à la démographie médicale.
Toutes les mesures proposées pour améliorer l’organisation des soins ont été approuvées par le Conseil qui sera "particulièrement vigilant sur la mise en place de l’Observatoire national de l’accès aux soins, prévu dans la convention médicale, qui vise à rendre publique l’évolution des indicateurs relatifs aux 'déserts médicaux'".
La réduction des "hospitalisations potentiellement évitables" et l'amélioration des relations ville/hôpital ont également été saluées par le Conseil. Tout comme les mesures proposées sur le déploiement d’un plan d’action pluriannuel de pertinence de la dépense de transport de patients, ou la nécessité d'améliorer les actions de prévention.
"Au-delà des enjeux budgétaires qui sont essentiels pour pérenniser notre protection sociale, le Conseil reste vigilant au regard de toutes les formes de dérives qui pourraient remettre en cause les fondements [...] de notre système et insiste sur l’impérieuse nécessité de veiller à ce que les acteurs garantissent, à chacun, des soins accessibles et de qualité", a conclu le communiqué.
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