"Syndicats salariés” d'une Assurance maladie "rigide": le Comeli déplore la signature de la convention
Alors que la nouvelle convention médicale 2024-2029 a été signée ce mardi 4 juin par les syndicats, l'Assurance maladie et l'Unocam, le Collectif pour une médecine libre et indépendante (Comeli) "prend acte" de cette signature mais déplore une convention qui n’est ni "novatrice" ni "ambitieuse" et qui va "dégrader la qualité des soins".
"Nous savons combien ces négociations conventionnelles ont été difficiles […] Mais est-ce suffisant pour cautionner la dégradation de la médecine libérale ?", s'interroge le Collectif pour une médecine libre et indépendante (Comeli), dans un communiqué. "Les financements conventionnels des syndicats sont-ils à ce point conséquents pour ne pas pouvoir dénoncer un tel déséquilibre ? N’aurait-il pas été plus cohérent de refuser unanimement des contreparties conventionnelles inacceptables et inatteignables" pour "écrire un nouveau modèle conventionnel juste et équilibré ?", se questionne le Comeli.
Le collectif déplore une signature réalisée sous la menace du "tout ou rien". "L’Assurance maladie en perdant son indépendance institutionnelle, se comporte plus comme un employeur déguisé qu’un organisme soucieux de la qualité du remboursement de ses assurés, muselant avec autorité 'des syndicats salariés'", s'indigne le texte, qui juge que la Cnam "pousse à dégrader la qualité des soins : voir toujours plus de patients, augmenter la taille de nos patientèles, déléguer nos missions à d’autres professionnels en dehors de leur champ de compétence".
Dans ce communiqué, le Comeli estime qu'avec cette convention médicale, "l'Assurance maladie s’immisce toujours plus dans [leurs] prescriptions et [leurs] pratiques, allant à l’encontre de [leur] code de déontologie". Le collectif regrette également que "la Cnam ait fait le choix de privilégier quelques médecins en participant au financement sous condition de leurs assistants médicaux plutôt que d’offrir à chacun de nous la possibilité d’embaucher de manière autonome le personnel nécessaire au bon fonctionnement de son cabinet".
"Force est de constater que cette convention n’est ni 'novatrice' ni 'ambitieuse', comme le prétendait Thomas Fatome", tranche le collectif.
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