Aujourd’hui, nous avons accès, en médecine générale, à de nombreuses solutions d’intelligence artificielle (IA) pour faciliter notre pratique quotidienne. En parallèle, à titre de soignants de premier recours occupant un rôle central dans le système de santé, nous allons être amenés à répondre à une demande grandissante de soins, au vu, malheureusement, de la démographie médicale plutôt défavorable.
Dans ce contexte, comment se représenter l’IA et ce qu’elle va apporter à notre exercice futur?
Tout d’abord, on peut imaginer un outil conçu pour nous épargner des tâches répétitives et gagner du temps médical (ou de repos) : le tri ou la synthèse de courriers, la tenue du dossier médical grâce à la reconnaissance vocale et le traitement du langage naturel. Mais on peut aussi voir dans l’IA une intelligence partenaire, nous apportant de nouvelles compétences dans nos examens cliniques comme complémentaires : mieux détecter les souffles cardiaques ou les mélanomes, mieux interpréter les ECG, mieux prendre en
compte les risques de nos prescriptions, etc.
A contrario, de façon plus angoissante peut-être, on pourrait craindre une intelligence autonome nous dépassant, et donc capable un jour de nous remplacer - au profit des Gafa, qui les financent?
Et si l’IA, on l’envisageait plutôt comme un défi pour s’améliorer sur ces nombreux points sur lesquels les patients préfèrent encore l’humain à la machine: l’écoute, la communication professionnelle, le contact dans l’examen physique…
Pour ne pas rester passif dans cette révolution en cours, il est primordial que les médecins généralistes soient davantage formés à
l’usage de l’IA et à son cadre, par exemple une certification CE inévitable des modèles ou une obligation inscrite dans le code de santé publique d’informer les patients... Grâce à un regard avisé et critique sur la pertinence de l’usage, sur la fiabilité des résultats, nous pourrons aider à développer de meilleures solutions d’IA, toujours plus proches de notre exercice clinique et de nos attentes, dans l’intérêt des soignants et surtout des patients de demain.
Cet article a été rédigé sans intelligence artificielle
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