Alors que les derniers chiffres du dépistage du cancer du sein faisaient état d’une légère baisse, Marisol Touraine vient de dévoiler ses propositions pour améliorer la situation.
Ainsi, elle a rendu public, le 6 avril, son "Plan d’action pour la rénovation du dépistage organisé du cancer du sein". La proposition phare en est la mise en place de deux consultations spécifiques pour toutes les femmes, quel que soit leur niveau de risque, à 25 et 50 ans. A 25 ans, la consultation dédiée a pour objectif de sensibiliser les femmes au cancer du sein et de les informer sur les modalités de dépistage ou de suivi, selon les antécédents et les facteurs de risque de chacune. Mais elle ne se limitera pas au cancer du sein, elle sera également l’occasion d’informer les femmes sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, et abordera plus globalement les facteurs de risques comportementaux (tabac et alcool, habitudes alimentaires, activité physique, etc.), la contraception ou les infections sexuellement transmissibles. Cette consultation sera réalisée par le médecin traitant ou le gynécologue. Elle sera intégralement prise en charge par l’Assurance maladie, dès le 1er janvier 2018. A 50 ans, la seconde consultation dédiée proposera et adaptera le suivi personnalisé aux éventuels facteurs de risque. Un livret d’information sur le dépistage organisé du cancer du sein accompagnera la lettre d’invitation à cette consultation. Et une échographie, prescrite en complément si nécessaire de la mammographie, pourra être réalisée sans dépassement d’honoraire. Par ailleurs, comme la ministre s’y était engagée, les examens de dépistages supplémentaires pour les femmes particulièrement exposées seront pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Enfin, le plan d’action prévoit plusieurs mesures pour lutter contre les difficultés d’accès géographiques (aides à la mobilité, accompagnement personnalisés) et lutter contre les freins culturels (aides linguistiques ; informations…). "La meilleure chance pour guérir du cancer du sein, c’est le dépistage. Pourtant, encore trop peu de femmes ont recours au dépistage organisé. C’est pourquoi je veux que chaque femme de 25 ans bénéficie d’une consultation dédiée et que chaque femme à 50 ans bénéficie d’un suivi plus personnalisé. Donner un nouvel élan au dépistage du cancer du sein pour mieux garantir la santé des femmes, c’est tout l’objet de ce programme", a déclaré la ministre de la Santé.
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