Une enquête montre que les femmes, et même les patientes directement touchées par la maladie, ne se sentent pas assez informées vis-à-vis des traitements du cancer du sein.
C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Ifop pour l'association Europa Donna France, avec le soutien institutionnel d’Accuray (société spécialisée en radiothérapie) auprès de 1000 Français. L’enquête avait deux objectifs : analyser la perception et le niveau de connaissances du grand public concernant les options thérapeutiques disponibles contre le cancer du sein (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie) et évaluer les types et les sources d’informations les plus fréquemment plébiscités et les besoins en la matière. Ainsi, selon le sondage, l’hormonothérapie est perçue comme l’option thérapeutique la plus innovante par 83 % des participants, suivie de la radiothérapie (57 %), la chirurgie (50 %) et la chimiothérapie (45 %). 85 % des répondants estiment que la chirurgie est le traitement le plus efficace. La chimiothérapie et la radiothérapie sont aussi considérées comme des options très efficaces par 83 % des personnes, devant l’hormonothérapie (73 %). Le traitement par radiothérapie est jugé utile pour contrôler le cancer du sein par 93 % des répondants. Il faut toutefois noter que ce même pourcentage de personnes déclare qu’un meilleur accès à la radiothérapie de pointe est nécessaire. La chimiothérapie et la chirurgie sont considérées comme les options thérapeutiques les plus douloureuses par respectivement 82 et 80 % des répondants, alors que la radiothérapie (66 %) et l’hormonothérapie (45 %) sont perçues comme les options les moins douloureuses. Un manque d’information concernant les traitements du cancer du sein est mentionné par 45% des femmes et chez les plus jeunes (18-24 ans), seules 40% se jugent bien informées. Fait étonnant, les femmes atteintes par ce cancer, et donc directement concernées, ne s’estiment pas toujours bien informées non plus : seules 85% d’entre elles rapportent qu’elles connaissent bien les thérapies disponibles. Cette proportion chute à 56 % pour les répondants ayant un proche atteint de cette maladie et à 45 % pour les personnes non touchées par la maladie ou n’ayant pas de proche présentant un cancer du sein. Les professionnels de santé restent la principale source d’informations des malades ainsi que du grand public. "Les résultats de cette enquête indiquent clairement que les Français, qu’ils soient directement ou indirectement touchés ou non par la maladie, ne disposent pas d’informations suffisantes sur le cancer du sein et ses traitements. Si nous tenons compte du fait que les femmes s’estiment pas toutes suffisamment informées sur les options thérapeutiques disponibles, il apparaît essentiel de fournir des informations à grande échelle", constate Jean-Philippe Dubrulle, Chef de groupe chez Ifop.
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