Cancers : comment améliorer la prise en charge chez les sujets âgés ?
L’âge est un facteur de risque de cancer dans de nombreux cas. Ainsi, aujourd’hui en France, plus de 60 % des nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chez les plus de 65 ans. Et avec le vieillissement de la population, on devrait assister à un nette augmentation des patients âgés atteints de cancer, et ce d’autant plus que les progrès thérapeutiques diminuent la mortalité. Il s’agit donc d’un défi majeur pour le système de santé et la société. Dans ce contexte, Priorités Âge Cancer, un groupe d’experts appuyé par la Société Francophone d’Onco-Gériatrie (Sofog), la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG) et soutenu par Sanofi, a formulé plusieurs propositions visant à améliorer la prévention, la détection et la prise en charge spécifique du cancer chez les sujets âgés. Elles s’orientent autour de 3 grands axes : repenser la coopération des professionnels de santé pour une meilleure coordination ; construire un parcours de vie adapté au patient âgé atteint de cancer ; et adapter les politiques de prévention au sujet âgé.
Il s’agit, en particulier d’améliorer le parcours de soins en y intégrant les soins oncologiques, les interventions gériatriques et les médecins traitants. Pour cela, le groupe d’experts propose de généraliser les outils de repérage de la fragilité, de développer les métiers du parcours de soins, de s’appuyer sur le maillage territorial existant pour assurer la coopération entre la ville et l’hôpital, et de promouvoir les entretiens pharmaceutiques en oncologie. Dans ce domaine, un projet pilote devrait bientôt être mis en place en Aquitaine ; il s’appuie sur des Infirmières de Pratique Avancée, et de nouveaux outils digitaux. Il apparait ensuite nécessaire de « remettre de l’humain dans la prise en charge » via notamment, l’éducation et l’information du patient, la création de postes de patients experts, et le soutien aux aidants. Plusieurs expériences sont actuellement menées sur cet axe, comme à l’Université Bordeaux-Montaigne, où la mise en place d'un Living lab a permis de mettre en lumière les atouts des solutions numériques de suivi auxquelles les aidants et les patients étaient spécifiquement formés. Et en région Paca, sous la coordination de l’Ucog Paca EST, deux dispositifs de coordination placent les patients et les équipes de coordination au centre du parcours de soin en vue de son optimisation. Le premier est le programme de coordination Careline ; le second est la plateforme numérique oncogériatrique instaurée dans le cadre du programme « Bien vieillir » du CHU de Nice. Enfin, le dépistage et le dépistage précoce doivent être développés après 74 ans. Pour le Groupe Priorités Age Cancer, la mise en place par les autorités sanitaires et les acteurs de soins de ces différentes propositions et leur déploiement à l’échelle nationale « contribuera grandement à une prise en charge performante, et tout à la fois bienveillante et inclusive des personnes âgées atteintes de cancer – mais aussi souvent d’autres comorbidités. Elle leur garantira aussi un accompagnement de proximité ».
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus