On sait que les patients diabétiques de type 1 ont un mauvais pronostic après un accident vasculaire cérébral (AVC). Mais pour autant, on a du mal à connaître quels sont les prédicteurs de survie chez ces patients.
Ce qui a amené à mettre en place une étude d’observation portant sur un total de 144 patients ayant fait un accident vasculaire cérébral à partir d’une population totale de 4 083 diabétiques de type 1 de la cohorte FinnDiane (Finnish Diabetic Nephropathy). Ces patients avaient eu un accident vasculaire cérébral entre 1997 et 2010 et ont été suivis pendant en moyenne 3.4 ± 4.1 années après leur AVC. Au cours du suivi, 72 % des patients ont eu un événement cardiovasculaire, dont 32 % ont récidivé leur AVC, 32 % avaient un événement cardiovasculaire sérieux et 53 % sont décédés de cause cardiovasculaire ou diabétique. La survie globale à un an était de 76 % et la survie à 5 ans était de 58 %. Les prédicteurs d’un événement vasculaire composite étaient le caractère hémorragique de l’AVC (hazard ratio –HR- = 2.03 ; IC 95 % = 1.29-3.19) mais c’était également la néphropathie diabétique, qu’elle soit de stade 2 (HR = 2.48 ; 1.17 – 5.24), de stade 3 (HR = 3.04 ; 1.54 – 6.04) ou de stade 4 (HR = 3.95 ; 1.72 – 9.04) et de stade 5 (HR = 6.71 ; 3.14 – 14.34). La mortalité globale augmentait avec la détérioration de la fonction rénale. En conclusion, les patients diabétiques de type 1 qui ont un accident vasculaire cérébral ont un mauvais pronostic cardiovasculaire et un haut risque de mortalité globale. C’est en particulier le cas en cas des AVC hémorragiques ou de progression de la néphropathie diabétique qui sont prédicteurs d’un mauvais pronostic.
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