Covid : les derniers chiffres de Santé Publique France confirment la hausse
Les indicateurs concernant le Covid restaient "encore à des niveaux faibles, même s'ils étaient en augmentation en ville et de façon moins marquée à l’hôpital", indique Santé Publique France (SPF), dans son dernier bulletin épidémiologique sur le sujet publié le 19 juin. Ainsi, au cours de la semaine du 10 au 16 juin, les suspicions de Covid représentaient 2,4% des actes médicaux de SOS médecins (contre 1,8% la semaine précédente). Les personnes de plus de 65 ans étaient les plus touchées, ainsi que les 15-64 ans.
A l’hôpital, les suspicions de Covid étaient à l’origine de 0,4% des passages aux urgences (0,3% la semaine précédente), et de 0,8% des hospitalisations après passages aux urgences (contre 0,6%).
Les taux de positivité des tests étaient de 21,9% en ville (en hausse de 2,4 pt), et de 8,6% à l’hôpital (+0,4 pt).
Santé publique France constate, en outre, une « tendance à la hausse » de la circulation du SarsCoV-2 dans les eaux usées, de près de 50% par rapport à la semaine précédente.
« Ces évolutions, et en particulier la progression de la détection du Sars-CoV-2 dans les prélèvements en laboratoires et dans les eaux usées, sont en faveur d’une reprise de la circulation virale dont l’impact sur le système de soins est à suivre dans les prochaines semaines » affirme l’agence sanitaire.
C’est encore le variant JN.1 qui reste largement dominant en France (92% des séquences interprétables), comme au niveau mondial. On constate, en outre, une augmentation progressive du sous-lignage de JN.1, KP.2 : il représentait 35% des séquences le 21 mai, contre 15%, 2 semaines plus tôt. Cependant ces chiffres doivent être considérés avec prudence du fait du faible nombre de tests.
Dans son analyse de risque des variants émergents datant du 10 juin, SPF affirmait que « le sous-lignage KP.2 de JN.1 suscite des questions en raison de sa propagation rapide dans certains pays (dont la France) et de son profil génétique. Il semble avoir un gain d’échappement à l’immunité mais une diminution de son infectiosité, pouvant ainsi potentiellement limiter sa diffusion et sa gravité (données in vitro à confirmer par des études en vie réelle) ».
L’agence reste prudente sur l’interprétation de cette hausse des cas : « Des vagues de Covid-19 ont déjà été observées au printemps et en été depuis le début de la pandémie. Elles ne sont pas systématiquement en lien avec l'émergence d’un nouveau variant, mais peuvent être liées à l'immunité individuelle et aux comportements de la population qui peuvent favoriser la transmission ».
Références :
Santé publique France (bulletin du 19 juin)
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