ERS 2017: L’espoir des associations d’antifibrosants dans la fibrose pulmonaire idiopathique

23/09/2017 Par Marielle Ammouche
Pneumologie

Une étude démontre la sécurité d’emploi et le bénéfice clinique de l’ajout de la pirfenidone au traitement par nintedanib.

Si le nintedanib et la pirfenidone ont tous deux, séparément, montré qu’ils permettaient de ralentir la progression de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), ils ne permettent pas de stopper son évolution. Pour de nombreux experts, une association de traitements ces traitements antifibrosants pourrait constituer une stratégie intéressante pour améliorer la prise en charge de la maladie. L’étude Injourney, présentée par Boehringer Ingelheim au congrès de l’ERS, a donc évalué l’utilisation du nintedanib (Ofev), auquel on ajoute de la pirfenidone dans le traitement de la FPI, comparé au nintedanib seul. Publiée aussi dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine (10 septembre 2017), cette étude randomisée, en ouvert, avait pour critère principal d’évaluation le pourcentage de patients présentant des événements indésirables gastro-intestinaux. Les résultats 12 semaines après l’inclusion montrent que le profil de sécurité d’emploi et de tolérance de la bithérapie est acceptable pour la majorité des patients, et conforme aux profils connus de chacun des deux médicaments chez les patients atteints de FPI. Et concernant l’efficacité, les analyses suggèrent un bénéfice potentiel du traitement associant le nintedanib et la pirfenidone, avec un ralentissement plus marqué du déclin de la capacité vitale forcée (CVF) chez les patients traités par la pirfenidone en plus d’un traitement de fond par le nintedanib versus le nintedanib seul. En outre, le portentiel du nintedanib pourrait aller au-delà de la FPI. Boehringer Ingelheim soutient, en effet, deux nouvelles études cliniques dans des maladies pulmonaires fibrosantes évolutives, autres que la FPI : l’étude Senscis pour des patients atteints de sclérodermie qui ont également développé une pneumopathie interstitielle (ScS-PI) ; et l’étude PF-ILD dans d’autres pneumopathies interstitielles fibrosantes évolutives.  

Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray

Fabien Bray

Oui

Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus

21 débatteurs en ligne21 en ligne
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On a fait plus de 1400 autopsies" : le récit du légiste français qui a témoigné au procès de Milosevic
19/03/2025
0
Reportage Démographie médicale
"C'est de la vraie médecine générale" : en couple, ils ont quitté les urgences pour ouvrir un cabinet dans une...
19/03/2025
3
Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
18