Infarctus cérébral : efficacité de la fermeture du foramen ovale sur les récidives
Pour la première fois, des médecins français apportent la preuve de l’intérêt de la fermeture d’un foramen ovale perméable sur la risque d’infarctus cérébral.
Dans 30 à 40% des cas, l’origine d’un infarctus cérébral n’est pas expliquée par une maladie artérielle classique. Ces situations surviennent en particulier chez les plus jeunes. Depuis plusieurs années des chercheurs, et en particulier l’équipe du Pr Jean-Louis Mas (hôpital Ste Anne, Paris) ont analysé ces pathologies et ont constaté la présence plus importante d’un foramen ovale perméable. Pour tester cette hypothèse, les Prs Mas et le Gilles Chatellier (hôpital Européen Georges‐Pompidou, AP‐HP) ont conduit un essai clinique auprès de 663 patients âgés de 16 à 60 ans dans 32 sites en France et 2 sites en Allemagne ayant subi un infarctus cérébral attribuable à un foramen ovale perméable. L’étude a duré 10 ans (décembre 2007 – décembre 2016) Les résultats confirment la responsabilité directe du foramen ovale perméable dans la survenue d’infarctus cérébraux sans autre cause identifiée. Ils montrent pour la première fois que la fermeture du foramen ovale perméable au moyen d’un dispositif médical mis en place par voie endovasculaire réduit de façon significative le risque de récidive d’infarctus cérébral, comparativement au traitement médical de référence par aspirine. En effet, aucun AVC n’est survenu parmi les 238 sujets ayant pratiqué la fermeture du foramen ovale ; alors que 14 patients des 235 patients du groupe aspirine a eu une récidive de leur infarctus cérébral (HR 0,03 ; p inférieur à 0,001).
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