Cela fait suite aux données de plusieurs études qui ont suggéré une incidence plus élevée des cancers cutanés, et plus particulièrement de carcinomes épidermoïdes, chez les patients traités par mébutate d’ingénol comparée à celle observée chez des patients traités par placebo ou par d’autres médicaments. Il semble que ce risque soit particulièrement présent chez les patients ayant des antécédents de cancers cutanés. Le lien de cause à effet est cependant difficile à établir du fait que les kératoses peuvent elles-mêmes être à l’origine de cancer cutané. « Nous demandons par conséquent aux médecins de ne plus prescrire ce traitement, aux pharmaciens de ne plus le délivrer et aux patients de ne plus l’utiliser. En cas d’apparition de nouvelles lésions cutanées, d’excroissance ou de symptômes inhabituels, nous recommandons aux patients de consulter leur médecin » indique l’ANSM. L’agence du médicament conseille aux praticiens d’utiliser des alternatives à ce traitement. Elle insiste aussi sur la nécessité de surveiller les patients et de les informer du risque de cancer. En outre, elle ajoute que le traitement par Picato peut être arrêté sans conséquence.
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