Des chercheurs français démontrent les propriétés thrombolytiques de la N-acétylcystéine (NAC). Un réel espoir du fait de l’ancienneté et du faible cout de ces traitements
La N-acétylcystéine (NAC), fluidifiant bronchique bien connu, agit en cassant les liaisons moléculaires entre les protéines de mucine (principal constituant du mucus), découpant les protéines en de petits fragments, et rendant ainsi le mucus plus fluide et plus facile à expectorer. Des chercheurs français ont eu l’idée de voir si cette faculté de la NAC pouvait s’adapter à d’autres domaines dans lequel il y a agrégation de protéines. Ainsi, au niveau des vaisseaux sanguins, le facteur de von Willebrand permet l'agrégation des plaquettes et la formation de la thrombose. Ces chercheurs de l’Inserm (Caen et Paris Sud), en collaboration avec une équipe de Pennsylvanie, ont alors démontré que l’injection intraveineuse de N-acétylcystéine permettait de fragmenter les caillots sanguins et désobtruait ainsi les artères. Dans plusieurs modèles d’AVC ischémiques, la NAC est même apparue plus efficace que les traitements actuellement disponibles, souligne l’Inserm. Selon les auteurs de ces travaux, "la N-acétylcystéine est un traitement à bas coût, déjà utilisé dans le monde entier comme médicament contre la toux, la démonstration de ses effets thrombolytiques pourrait avoir de très larges applications pour la prise en charge des patients atteints d’AVC ischémiques ou d’infarctus du myocarde. Nous souhaitons œuvrer dans ce sens et démarrer le plus rapidement possible un essai clinique".
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