Cependant, la consommation régulière de viande rouge et un apport important de protéines animales semble, au contraire, associé à diverses pathologies. Afin de se faire une meilleure idée du rôle des protéines, qu’elles soient d’origine animale ou végétale, sur la mortalité, une équipe iranienne et américaine a réalisé une revue systématique avec méta-analyse des études prospectives de cohorte qui avaient rapporté des estimations du risque de mortalité globale cardiovasculaire et par cancer chez des adultes en fonction de leur apport protéique. Trente-deux études prospectives ont été incluses dans la revue systématique et 31 dans la méta-analyse. Au cours d’un suivi qui allait de 3.5 à 32 ans, 113 039 décès (16 429 d’origine cardiovasculaire et 22 303 par cancer) sont survenus chez 715 128 participants. La consommation de protéines totales était associée à une réduction du risque de mortalité globale (taille de l’effet poolé = 0.94 ; IC 95 % = 0.89 à 0.99 ; p < 0.001). La consommation de protéines d’origine végétale était associée de manière significative à une réduction du risque de mortalité globale (taille de l’effet poolé = 0.92 ; 0.87 à 0.97 ; p = 0.003) et à la mortalité cardiovasculaire (hazard ratio poolé = 0.88 ; 0.80 à 0.96 ; p = 0.001) mais ne l’était pas avec la mortalité par cancer. La consommation de protéines totales et de protéines animales n’était pas significativement associée au risque de mortalité cardiovasculaire et au risque de mortalité par cancer. Une analyse dose-réponse a montré une association dose-réponse significative inverse entre la consommation de protéines d’origine végétale et la mortalité globale. La consommation supplémentaire de 3 % d’énergie à partir de protéines végétales chaque jour est associée à une réduction du risque de décès, quelle qu’en soit la cause, de 5 %.
En conclusion, une consommation supérieure de protéines en général est associée à une réduction du risque de mortalité globale et la consommation de protéines végétales est associée à une réduction du risque de mortalité globale et de mortalité cardiovasculaire. Ainsi, la substitution d’aliments riches en protéines animales par des sources protéiques végétales pourrait être un facteur de longévité.
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