Cependant, on ne sait pas très bien si le risque dépend du nombre de grossesses au cours desquelles un diabète gestationnel a été observé ni combien de temps persiste cet excès de risque. Pour cela, une équipe américaine a évalué les histoires cliniques en lien avec le risque de diabète de type 2 à partir d’une cohorte nationale de 50 884 femmes. Chez les participantes qui, initialement, n’avaient pas de diabète, 3 370 ont eu un diagnostic de diabète au cours des 10 ans de suivi. Les antécédents d’au moins une grossesse avec un diabète gestationnel prédisaient un risque élevé dépendant de l’âge de diabète de type 2 avec un hazard ratio de 3.87 (IC 95 % = 2.60 – 5.75), 6 à 15 ans après la grossesse avec diabète gestationnel. Le risque augmentait progressivement avec le nombre de grossesses avec diabète gestationnel. Les associations spécifiques de l’âge s’atténuaient au cours du temps avec une réduction de 24 % de la probabilité par décennie. Le risque restait élevé toutefois pendant plus de 35 ans. En conclusion, le diabète gestationnel prédit de manière nette l’incidence d’un diabète de type 2. Le risque relatif augmente de manière importante avec chaque grossesse supplémentaire marquée par un diabète gestationnel. Le hazard ratio estimé diminue avec le temps après une grossesse avec diabète gestationnel mais reste élevé pendant plus de 35 ans. Les femmes qui ont un antécédent de diabète gestationnel doivent être dépistées régulièrement pour la survenue d’un diabète de type 2, même plus tard dans leur vie.
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