Les aliments ultra-transformés favoriseraient le vieillissement cellulaire
Une étude montre que ces aliments industriels et présentant une mauvaise composition nutritionnelle, contribueraient au raccourcissement des télomères. La nocivité des aliments ultra-transformés a déjà été mise en évidence dans de nombreuses études. Ainsi, il a été clairement démontré que ces aliments industriels, tels que les plats préparés, les biscuits, les sodas…, augmentent le risque de nombreuses maladies comme c’est le cas pour l’obésité, le diabète, l’hypertension, ou encore certains cancers. Ils présentent une mauvaise composition nutritionnelle, étant la plupart du temps trop gras, trop sucrés, et/ou trop salés. Pour approfondir les données dans ce domaine, des chercheurs espagnols ont eu l’idée de réaliser une analyse génétique visant à mesurer la longueur des télomères des sujets en fonction de leur consommation d’aliments ultra-transformés. Ces télomères situés en dehors des zones codantes assurent la stabilité génétique ; mais ils raccourcissent avec le temps, du fait des divisions cellulaires, constituant ainsi un marqueur du vieillissement cellulaire. Les résultats de ce travail ont été présentés lors de la dernière conférence européenne et internationale sur l’obésité (ECOICO 2020, qui a eu lieu du 1 er au 4 septembre dernier), après avoir été publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition (1er juin 2020). Les participants avaient été répartis en 4 groupes en fonction de leur consommation d’aliments ultra-transformés : des plus gros consommateurs (3 portions/plats ou plus), aux plus faibles (moins de deux). Au total, 886 participants ont été inclus (645 hommes et 241 femmes) âgés de 57 à 91 ans. Les télomères a été mesurée à partir d'échantillons de salive ; et la consommation d’aliments ultra-transformés a été évalué à partir d’un questionnaire comprenant 136 éléments items. Il en ressort que les sujets qui consommaient le plus de ces aliments avaient un risque presque doublé de présenté des télomères courts en comparaison des personnes qui en consommaient le moins (Odds ratio ajusté : 1.82; IC 95%: 1.05, 3.22; p = 0.03). Les auteurs de ce travail restent cependant prudents, soulignant que cette étude ne permet pas d’établir un lien de cause à effet. En outre, il peut exister un biais de sélection, les sujets consommant le plus d’aliment ultra-transformés étant susceptible de présenter, plus que les autres des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire (MCV), diabète, d’hypercholestérolémie, ou encore d’avoir de mauvaise habitudes alimentaire telles que le grignotage entre les repas... Des études complémentaires apparaissent donc nécessaires.
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