Une équipe de Los Angeles aux États-Unis a évalué de manière prospective l'impact de l'auto-immunité endocrinienne sur le développement des IEI et la survie globale. Les adultes de 18 ans et plus auxquels un traitement ICI avait été prescrit pour une tumeur solide avancée ou métastatique et qui n’avaient pas d’antécédents endocriniens connus étaient éligibles pour l'inclusion. Les anticorps thyroïdiens, surrénaliens et pancréatiques ainsi que les concentrations d'hormones ont été évalués avant le traitement ICI et 8 à 9 semaines puis 36 semaines après. Soixante patients ont été recrutés et un EIE a été détecté chez 14 (23,3 %), avec un début médian de 52 jours (intervalle interquartile, IIQ, 38,5-71,5) après la première dose d'ICI. Une hypothyroïdie est survenue chez 12 patients (20 %) et 2 patients (3 %) ont développé une hypophysite. Ni diabète ni insuffisance surrénalienne primaire n'ont été observés. Des anticorps ont été détectés chez 14 patients (11 au départ, 3 se sont développés au cours du suivi) et leur présence était significativement associée à l'EIE (R2 = 59,3 %, P < 0,001). Les anticorps anti-thyroperoxydase (20 %) et les anticorps anti-récepteur de la TSH (3,3 %) étaient les plus fréquents, et les anti-GAD étaient présents chez 1 patient. La survenue d'EIE était associée à une survie globale plus favorable (P = 0,001). En conclusion, les auto-anticorps endocriniens spécifiques jouent un rôle important dans la pathogénie de l'EIE et peuvent servir de marqueurs prédictifs pour l'identification et le traitement précoce des endocrinopathies induites par les ICI.
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