L’activité télédermatologique (dans plus de 8 cas sur 10 des actes de télé-expertise) reste par ailleurs de faible volume, signalent Mathieu Bataille, et al. (centre hospitalier de la région de Saint-Omer, 62). Malgré tout, quelques expériences démontrent que la télédermatologie peut être organisée dans le cadre du parcours de soins, et assurer une prise en charge rapide en évitant des déplacements inutiles aux patients fragiles. L’équipe de dermatologie du CHU de Rouen a développé une telle activité à destination d’une trentaine d’Ehpad* et d’établissements de santé de l’Eure et la Seine-Maritime en concertation avec médecin traitant et médecin coordonnateur. Durant l’année 2018, 318 patients, d’âge moyen 87 ans, ont bénéficié d’une téléconsultation (79 % des cas) ou, moins souvent, d’un acte de télé-expertise (21 % des cas) pour des retards de cicatrisation (32,5 % des cas), une pathologie tumorale (22,7 %), une maladie bulleuse (6,5 %) ou un psoriasis (4,3 %). « Un quart des patients ont été pris en charge au CHU, et ce en général en moins de trente jours », se félicitent Priscille Carvalho, et al. (Rouen). Le motif des déplacements au CHU était rarement diagnostique (21 cas) et le plus souvent motivé par une pathologie tumorale, requérant une biopsie (53 cas), ou un geste chirurgical ou de cryothérapie (20 cas). * Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
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