Les femmes ayant un SOPK ont majoritairement un comportement très sédentaire

01/09/2020 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme Gynécologie-Obstétrique
L’hygiène de vie est le traitement de première ligne chez les femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Une équipe australienne a donc analysé l’activité physique et le comportement sédentaire de femmes ayant ou non un SOPK et la façon dont elles se conformaient aux recommandations sur l’activité physique pour le SOPK. Pour cela, ils ont fait une étude transversale chez des femmes âgées de 22 à 27 ans dans le cadre de la Australian Longitudinal Study on Women’s Health, menée en 2019 à partir de données collectées en 2017. Les niveaux d’activité physique rapportés par les patientes ainsi que le temps passé chaque jour en position assise chez 7 051 femmes ayant et 796 femmes n’ayant pas de SOPK ont été comparés. 71 % des femmes de la cohorte dans son ensemble déclaraient une activité physique correspondant aux niveaux d’activité physique recommandés pour le maintien d’un poids correct et 56.7 % de la cohorte dans son ensemble suivaient les recommandations d’activité physique recommandés pour perdre du poids. Globalement, les niveaux d’activité physique étaient inférieurs et le temps de sédentarité était supérieur chez les femmes ayant un SOPK en comparaison des femmes n’en ayant pas. Pour chaque catégorie d’IMC, une proportion similaire de femmes ayant ou non un SOPK suivaient les recommandations d’activité physique mais cette proportion diminuait au fur et à mesure que la catégorie d’IMC augmentait. En comparaison des femmes obèses ou en surpoids sans SOPK, chez les femmes avec SOPK, la proportion de femmes obèses ou en surpoids qui suivaient les recommandations d’activité physique était inférieure, aussi bien pour le maintien du poids (58.7 % vs 65.7 % ; p = 0.003) que pour en perdre poids (45.1 % vs 50.3 % ; p = 0.032). En revanche, le temps de sédentarité ≥ 8 heures par jour était observé chez 2/3 des femmes qu’elles aient un SOPK ou non et cela avant ou après stratification par l’IMC. Les femmes ayant un SOPK ont majoritairement un comportement très sédentaire. Même si la majorité des femmes suivent les recommandations d’activité physique pour le maintien du poids, seule une sur deux femmes obèses ou en surpoids suit ses recommandations quand il s’agit de perdre du poids. Les femmes en surpoids ou obèses ayant un SOPK tendent à réaliser une activité physique insuffisante. C’est sur cette catégorie qu’il faut faire porter les efforts de changement du style de vie.

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