Le molnupiravir a officiellement été recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mercredi 2 mars pour "les patients atteints de Covid-19 non sévère qui présentent le risque le plus élevé d'hospitalisation". Cette recommandation provient d’un groupe d'experts internationaux dans le British Medical Journal (BMJ). Dans leur publication, ils précisent que les patients présentant un risque d'hospitalisation sont les non-vaccinés, les personnes âgées, les immunodéprimés ou les personnes qui souffrent de maladies chroniques. En revanche, "les patients jeunes et en bonne santé, y compris les enfants, et les femmes enceintes et allaitantes" ne devraient pas prendre le traitement, estime le panel de l'OMS.
Cette recommandation est basée sur de nouvelles données issues de six essais contrôlés randomisés portant sur 4.796 patients, soit le plus grand ensemble de données sur ce médicament jusqu'à présent, détaille l'OMS dans un communiqué. Les résultats de ces essais tendent à montrer que le molnupiravir réduit le risque d'admission à l'hôpital (43 admissions de moins pour 1.000 patients à risque élevé) et le délai de résolution des symptômes (en moyenne 3,4 jours de moins). De façon moins certaine, ils soulignent un faible effet sur la mortalité (6 décès de moins pour 1.000 patients).
Par ailleurs, ils reconnaissent que les problèmes de coût et de disponibilité associée au molnupiravir peuvent rendre son accès aux pays à revenu faible et intermédiaire difficile et exacerber les inégalités en matière de santé. Les experts recommandent également un traitement combinant les anticorps monoclonaux de Regeneron (casirivimab et imdevimab) uniquement aux personnes dont il est confirmé qu'elles n'ont pas été contaminées par le variant Omicron.
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