Souris.

Maladie d’Alzheimer : découverte d’une molécule "pseudo-prion" efficace chez la souris

Des scientifiques français ont découvert une molécule qui, chez la souris, protège contre la maladie d’’Alzheimer. Il s’agit de la protéine amyloïde-βice, qui la particularité de présenter une mutation très rare. 

13/06/2024 Par Marielle Ammouche
Neurologie Gériatrie
Souris.

Des scientifiques français ont découvert une molécule qui, chez la souris, protège contre la maladie d’’Alzheimer (MA). Il s’agit de la protéine amyloïde-βice. Cette protéine amyloïde-β a la particularité de présenter une mutation, très rare, qui a été observée chez certaines personnes originaires d’Islande qui avaient un vieillissement cognitif amélioré et ne développaient jamais de MA.

Jusqu’à présent la communauté scientifique ne pensait pas que l’administration de protéines amyloïde-β  puisse avoir un intérêt thérapeutique, du fait qu’elle se comporte comme des protéines "pseudo-prion". Au contraire, les scientifiques pensaient que cela risquait plutôt d’amplifier la maladie.

 

Des résultats surprenants

Pour en avoir le cœur net, les chercheurs du CNRS et de l'université Grenoble Alpes ont donc injecté cette protéine à des souris modèles de la MA. Les résultats sont apparus particulièrement surprenants. En effet, avec une seule injection de cette molécule dans le cerveau des souris, ils ont observé un retour des synapses à leur état normal et une absence des pertes de mémoire caractéristiques de la maladie. 

"L'administration de cette protéine modifiée protège ainsi le cerveau des souris étudiées de l’ensemble des dysfonctionnements liés à la maladie", affirme le CNRS, dans un communiqué accompagnant la parution de ces résultats. Plus encore, les scientifiques ont montré qu’une seule administration de cette molécule entrainait une protection qui agissait pendant plusieurs mois.

"Ce résultat pourrait ainsi être le point de départ d’une nouvelle catégorie de thérapies préventives pour traiter les personnes atteintes de maladies neurodégénératives à des stades précoces et bloquer l’évolution de la pathologie, grâce à l’injection de prions protecteurs", conclut le CNRS. 

Références :

Sources : CNRS (14 juin). Célestine M. et al. Molecular Psychiatry, 14 juin 2024. 

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
11 débatteurs en ligne11 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2