La prévention du diabète de type 2, pathologie très largement liée au surpoids et à la sédentarité, repose principalement sur une amélioration des conditions hygiénodiététiques avec d’une part une alimentation moins riche, plus équilibrée, d’autre part une activité physique régulière.
Toutefois, une troisième mesure mériterait sans doute d’être incluse dans les recommandations, à savoir un meilleur sommeil. En effet, une communication présentée au congrès Sleep 2017, dans la ville de Boston (Etats-Unis), montre qu’en jouant sur le sommeil, on serait même plus efficace pour réduire le risque de diabète de type 2 qu’en jouant sur l’activité physique. Le Dr Azizi Seixas (université de New-York) et ses collègues ont mis au point un modèle théorique incluant 100.000 participants dont la durée de sommeil était jugée insuffisante (moins de 6 heures par nuit). Et ils ont mesuré sur cette population l’impact qu’aurait une augmentation de la durée de sommeil sur la prévalence du diabète de type 2, cet impact étant comparé à celui d’une augmentation de l’activité physique modérée afin d’atteindre un cumul d’au moins 150 minutes par semaine. Dans la première hypothèse, autrement dit réduire de 10 à 20% la prévalence de l’insuffisance de sommeil, les chercheurs estiment que la baisse de la prévalence du diabète de type 2 serait de 1.7 à 2.6%. C’est davantage qu’en augmentant l’activité physique, la baisse de la prévalence du diabète de type 2 n’étant alors que de 0.4 à 1.6%. Ce résultat n’est guère surprenant, de nombreuses études ayant déjà montré qu’un sommeil insuffisant, tout comme le travail de nuit, augmentait le risque de diabète de type 2.
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