Si les mesures de modifications du style de vie sont capitales pour éviter les pertes de poids importantes et qu’on sait, en particulier, chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel qu’à court terme, ces mesures sont efficaces, on ne connaît pas, à long terme, si ces mesures sont maintenues et quel est leur effet sur le poids. Cela a donc conduit les épidémiologistes de la Nurses’ Health Study à examiner les facteurs de style de vie et leur association avec les modifications du poids chez les femmes d’âge moyen en fonction des antécédents de diabète gestationnel. La Nurses’ Health Study est une grande cohorte longitudinale suivant des femmes et dans cette étude, les modifications du style de vie sur des périodes de 4 années ont été évaluées et leur association avec les modifications du poids corporel ont été analysées chez des femmes ayant eu des enfants et en fonction ou non de leur antécédent de diabète gestationnel. 54 062 femmes ont été suivies dont 5.3 % avaient un antécédent de diabète gestationnel. Sur un suivi médian de 13 ans, la prise de poids moyenne sur 4 ans était de 1.10 kg chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel préalable et de 1.33 kg chez les femmes n’ayant pas eu de diabète gestationnel préalable. Les femmes qui avaient amélioré la qualité de leur alimentation avaient une variation pondérale sur 4 ans favorable, en particulier celles qui avaient un antécédent de diabète gestationnel. Celles qui avaient changé leur index d’alimentation depuis une mauvaise alimentation vers une meilleure alimentation avaient perdu en moyenne 2.97 kg (-4.34 à -1.60) chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel versus -1.19 kg (-1.41 à -0.96) chez les femmes n’en ayant pas eu. Une augmentation de l’activité physique était associée à un maintien du poids uniquement chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel. Ainsi, une augmentation depuis un niveau faible à un niveau élevé d’activité physique était associée à une prise de poids de 0.26 kg seulement chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel alors qu’elle était de 0.90 kg chez les femmes n’en ayant pas eu. Aussi bien pour les femmes ayant eu un diabète gestationnel que chez les femmes n’ayant pas eu de diabète gestationnel, les modifications du poids n’étaient pas significativement différentes en fonction de la consommation d’alcool alors que les femmes qui avaient arrêté de fumer avaient une prise de poids significative (4.38 kg chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel et 3.85 kg chez les femmes n’ayant pas eu de diabète gestationnel). En conclusion, l’amélioration de la qualité de l’alimentation et de l’activité physique est clairement associée à une moindre prise de poids chez les femmes ayant eu des enfants et le bénéfice de cette amélioration est particulièrement prononcé chez les femmes ayant un antécédent de diabète gestationnel.
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