Les données sont en faveur de l’efficacité de cette mesure avec une augmentation des couvertures vaccinales pour tous les vaccins des enfants nés en 2018 par rapport à ceux nés en 2017. Ainsi, la vaccination contre le méningocoque C pour la première dose est passée de 35,5 à 75,8 % et pour la seconde dose à 12 mois de 72,5 à 76,8 % ; celle contre l’hépatite B de 90,5 à 96,3 % (1ère dose) et de 83,1 à 89,4 % (3ème dose). La vaccination contre la rougeole a aussi progressé : de 86,2 à 87,6 %, ainsi que celle du pneumocoque qui était déjà élevée : de 98,1 à 99,5 % pour la 1ère dose et de 88,3 à 90,1 % pour la troisième dose. Un effet sur les vaccinations recommandées au-delà de deux ans (vaccination contre les infections par papillomavirus humains, rattrapage de la vaccination contre le méningocoque C) est aussi observé, fruit « d’un effet cumulé du renforcement de la communication autour de la vaccination, des actions de promotion mises en œuvre et de l’engagement de l’État, en accompagnement de la mesure législative d’extension des obligations vaccinales du nourrisson » affirme le rapport.
Les données du Baromètre santé 2019 montre par ailleurs une stabilité de l’adhésion des français vis-à-vis de la vaccination avec 73,9 % des personnes interrogées s’y déclarant favorables globalement (75,1 % en 2016, et 77,7 % en 2017). En revanche, la perception favorable de l’extension des obligations vaccinales augmente nettement : de 49 % en 2017 à 63 % en 2019. Enfin, les données de pharmacovigilance confirment la sécurité d’emploi des vaccins obligatoires chez les enfants de moins de 2 ans : « aucun signal ou alerte particulier n’a été mis en évidence depuis le 1er janvier 2018 » affirme le rapport. Plus précisément, en 2018, 203 notifications de pharmacovigilance ont été réalisées. 122 de ces cas ont été qualifiés de « non graves » et 81 de « graves », principalement des troubles d’ordre général (fièvre, affections du système nerveux à type de convulsions majoritairement fébriles et d'hypotonie), et des affections cutanées (rashs). En cette période de déconfinement, les autorités sanitaires appellent à la mobilisation et à « procéder au rattrapage des vaccinations non effectuées ces trois derniers mois chez les nourrissons mais également chez les enfants plus grands ». L’impact sur la couverture vaccinale de la première dose de vaccin hexavalent et pour la vaccination contre le méningocoque C, ne semble pas majeur : pas de baisse entre mai 2019 et mai 2020. Cependant, « la couverture vaccinale pour la première dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole chez les enfants âgés de 14 et 15 mois en mai 2020 a diminué de 2,5 points par rapport à l’année dernière, avec une tendance à une diminution plus marquée dans les départements où le virus Sars-CoV-2 a le plus circulé » affirme le Ministère.
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