Lors de l'audience, le 17 octobre dernier, l’avocat général avait requis un an d’emprisonnement avec sursis, une peine “à vocation d’avertissement” pour trois médecins - un urgentiste, une chirurgienne et un anesthésiste - accusés d’homicide involontaire sur une patiente décédée le 27 mai 2011, à l’hôpital des Bonnettes à Arras (Pas-de-Calais). Aucune interdiction d’exercer n’avait en revanche été requise.
En première instance, seul le médecin urgentiste avait été condamné ; ce dernier avait fait appel.
Les faits remontent au 25 mai 2011. Une femme âgée de 53 ans se rend à l’hôpital privé Les Bonnettes à Arras, avec une lettre de son médecin traitant soupçonnant des coliques néphrétiques. Le médecin de garde, qui juge son état "stable", lui fait alors "pratiquer des examens biologiques avant de téléphoner à la chirurgienne en viscéral et digestif". Cette dernière décide, "à l’écoute des symptômes décrits sans critères d'urgence", de "valider le traitement et l’hospitalisation dans [son] service". La patiente décèdera dans la soirée d’un choc septique.
Le vice-procureur avait retenu le 17 octobre dernier que l’urgentiste, la chirurgienne et l’anesthésiste étaient à l’origine de "diagnostics erronés, du retard de prise en charge et du traitement biothérapique inadapté [qui] ont eu un lien indirect mais certain avec le décès".
Le 19 décembre, le tribunal a rendu son jugement. Il a suivi en tout point les réquisitions du parquet. Les trois médecins sont donc condamnés à un an d’emprisonnement avec sursis, sans interdiction d’exercice.
[Avec La Voix du Nord]
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