Pour éviter de nouvelles pénuries, Rousseau commande une "charte de bonne pratique" aux acteurs du médicament
Face aux pénuries de médicaments et notamment d’antibiotiques, le ministre de la Santé demande aux acteurs de la filière d’établir une “charte de bonne pratique” d’ici le 21 novembre. Après avoir réuni pendant deux heures, ce vendredi 10 novembre, les acteurs du médicaments, le ministre de la Santé leur a demandé de concevoir une “charte de bonne pratique qui s'appuie sur une logique de transparence". Objectif : anticiper et limiter les pénuries. Le texte devra être remis au plus tard le 21 novembre à Aurélien Rousseau. Elle sera écrit "sous l'égide de la présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens et de la directrice générale de l'Agence nationale de la sécurité (ANSM)". Fin octobre, l'ANSM alertait sur la "difficulté à s'assurer qu'il y ait une répartition [de médicaments] sur le territoire qui soit totalement homogène", malgré "des stocks qui étaient disponibles sur le territoire national". L’objectif de cette charte est de créer un même texte "pour qu'il n'y ait pas de constitution sauvage de stocks de précaution", a poursuivi cette même source auprès de l’AFP. Il faudra que les professionnels se mettent d’accord sur “les outils d'information (...) pour prévenir les ruptures". Car le ministre “ne souhaite pas que les patients soient les variables d’ajustements des difficultés d’approvisionnement”.
Dans un communiqué publié ce samedi, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union de syndicats des pharmaciens d’officines (Upso) a notamment mis en cause des logiciels (LGO) “qui commandent automatiquement des médicaments sans l’accord du pharmacien”. Le président de l’Upso rappelle également que “certains laboratoires se vantent de disposer de stocks quand les grossistes-répartiteurs et les officinaux manquent de médicaments. Il est inadmissible d’entendre (...) que certains laboratoires conservent les stocks pour être en conformité avec la législation et ne souhaitent pas les libérer car incapables de les reconstituer”. Les entreprises du médicament (Leem) se sont, quant à elles, “engagées à collaborer activement avec l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament et ont appelé à la transparence à toutes les étapes”, assurent-t-elles dans un communiqué paru vendredi. Le Leem propose notamment d’élargir l’utilisation “de la plateforme TRACStocks”, un outil lancé en 2020, et d’optimiser “la circulation de l’information pour les professionnels de santé”. Selon l’AFP, Aurélien Rousseau présentera “début décembre”, avec le ministre de l’Industrie, une feuille de route sur les pénuries de médicaments. [Avec AFP]
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