Propos transphobes, remarques déplacées, examens douloureux : quatre plaintes déposées contre un gynécologue
Selon France Bleu Touraine, quatre personnes ont déposé plainte à la mi-avril contre un gynécologue auprès du Conseil de l’Ordre d’Indre-et-Loire pour des faits qui auraient eu lieu entre 2015 et 2021. Parmi elles, une jeune femme qui consultait pour une malformation du vagin raconte : "Il est entré directement avec son doigt, sans me préparer en me disant ce qu'il allait faire […] Il avait du mal à entrer alors il a forcé pour que son doigt rentre malgré ma douleur que je lui indiquais. Il n'avait pas de gant."
Un homme transgenre, qui suivait au moment de la consultation un traitement hormonal dans le cadre de son changement de sexe, fait quant à lui état de propos transphobes et homophobes. "Durant l'examen, j'ai senti qu'il avait mis le spéculum, sans me prévenir de quoi que ce soit, moi qui pensais juste qu'il allait examiner l'extérieur […] Il a voulu arrêter la séance. Il m'a sorti beaucoup de choses transphobes, comme quoi il ne voulait pas soutenir les 'dégénérés'." Une troisième plaignante rapporte à la radio locale une pose d'implant cauchemardesque. "Je me suis relevée trempée et j'avais des étourdissements. Il s'est permis de rire du fait que j'avais la phobie des aiguilles et du sang, alors que j'étais tatouée." Enfin, une quatrième affirme être repartie d’un rendez-vous pour des rapports douloureux avec une crème anesthésiante, choquée. France Bleu Touraine indique avoir dénombré une trentaine d’autres témoignages qui font également état de violences gynécologiques et psychologiques de la part du praticien sur le compte Instagram d’Actions féministes Tours. La radio en a recueilli certains. "Il m'a clairement fait mal de l'intérieur. Je n'ai jamais eu une autre douleur comme celle-ci, confie par exemple une jeune femme à qui le gynécologue mis en cause a posé un stérilet en 2015. Personnellement, je l'ai vécu comme un viol, dans le sens où il a vraiment pénétré mon intimité avec douleur." D’autres ont déploré des remarques moralisatrices ou sur leur épilation. Selon à France Bleu Touraine, le Conseil de l'Ordre des médecins n’a pas confirmé ni n'infirmé avoir reçu ces plaintes. [avec France Bleu]
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