Ce mercredi 27 avril, l’infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) a été invitée par France 2 à dresser un bilan de la gestion de la crise sanitaire liée au Covid et, plus globalement, des enjeux de santé. Après être revenue sur les avancées du Ségur de la santé, qui a servi selon elle à “combler quelques trous très importants en termes de salaire (...) surtout chez le personnel paramédical”, elle a insisté sur le fait qu’il persistait un “problème de ressources humaines dans tous les métiers du soin”.
La Pr Karine Lacombe estime qu’il est désormais nécessaire d’avoir une “réflexion de fond” pour résoudre des problèmes cruciaux comme l’absentéisme, l’intérim à l'hôpital, la pénurie de soignants ou d’attractivité. L’infectiologue propose donc que le Gouvernement qui sera nommé par Emmanuel Macron entame “une réflexion à long terme sur l’attraction des carrières à l’hôpital et en ambulatoire”. Il est “indispensable d’inclure les soignants dans la discussion et l’organisation ensuite”, a-t-elle ajouté, avant de préciser qu’elle souhaiterait que le successeur d’Olivier Véran soit médecin. “Si déjà on arrive à avoir un médecin, on a le sentiment que la prise en compte des enjeux de santé est plus globale”, a-t-elle notamment confié.
Interrogée au sujet du travail d’Olivier Véran, elle a considéré que l’actuel ministre de la Santé avait fait “un très bon travail pendant toute cette pandémie” et qu’il a “pris la mesure des enjeux auxquels le système de soins est confronté”.
[avec Ouest France]
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