Alors que les hôpitaux français font face à une troisième vague de Covid et à la saturation de leurs services de réanimation, le Gouvernement a encouragé ce vendredi “tous les professionnels de santé” à leur venir en aide. De nouvelles mesures incitatives ont été mises en place. Depuis plusieurs semaines, les établissements de santé font face à une troisième vague de Covid, bien différente des précédentes, sur “l’ensemble du territoire”, augmentant de fait la tension sur leurs services et leurs équipes. Alors que les soignants sont mobilisés depuis plus d’un an dans cette lutte contre le virus, le Gouvernement appelle une nouvelle fois “tous les professionnels de santé”, retraités ou libéraux, à venir en aide aux hôpitaux. “La poursuite de la mobilisation des professionnels est cruciale pour la prise en charge des patients atteints de Covid-19, mais aussi de tous les autres patients et permettre un roulement des équipes hospitalières”, insiste le ministère de la Santé, dans un communiqué diffusé vendredi 9 avril. Ce dernier a décidé de mettre en place plusieurs mesures incitatives pour faire venir de nouveaux professionnels en renfort.
“Frais fixes indemnisés” Les étudiants en santé, qui peuvent tous être mobilisés “en tenant compte de la situation des étudiants en dernière année de formation, ainsi que des périodes d'examens”, bénéficient d’une indemnité “exceptionnelle” de stage pendant cette période, “une majoration de 100% pour les étudiants en médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie”, par exemple. Le ministère précise que “certaines formations pourront être suspendues, de manière encadrée et en veillant à ne pas impacter la diplomation des étudiants concernés”. Mobilisés en renfort de la campagne de vaccination et dans les établissements médico-sociaux depuis février, les soignants de la Réserve sanitaire verront leur rémunération augmenter, de 125 à 200 euros par jour pour une infirmière en activité, par exemple. Pour les soignants hospitaliers ou libéraux à la retraite, ils ne sont désormais “pas soumis au plafonnement du cumul de leur retraite et de leur revenu s’ils exercent cette activité, médicale ou paramédicale, dans un service Covid-19”. Pour les médecins libéraux, “leurs frais fixes sont indemnisés” en cas de perte d’activité, leur permettant de “renforcer les services Covid, puis de reprendre leur activité”, indique le ministère. Les professionnels qui souhaitent venir en aide aux établissements de santé sont invités à se manifester “dès à présent” sur la plateforme “Renfort RH Crise”, et renseigner un certain nombre d’informations à leur sujet (coordonnées, disponibilités, diplômes…). Ils seront contactés “directement par un établissement de [leur] région ou par l’ARS pour un contrat court ou une mise à disposition”. Dans une interview accordée au Journal du dimanche, Olivier Véran a indiqué que la plateforme avait déjà recueilli 25.000 inscriptions de volontaires, et “500 nouveaux les ont rejoints après l’appel du Président”.
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