"Ce n'est pas une question de moyens, mais d'organisation" : la réponse de Macron aux hospitaliers [VIDEO]
“Le Covid, qu’on le veuille ou non, crée de la pression quand on arrive à la phase d’hospitalisation. Quand la vague est à un tel niveau, ce n’est plus qu’une question de moyens, c’est une question d’organisation”, a répondu Emmanuel Macron à un petit groupe de soignants regroupés dans la rue, ce mardi midi, devant l’hôpital Rothschild. Alors que le chef de l’Etat visitait une association de soutien aux aidants non loin de là, les personnels hospitaliers, munis d’une banderole, ont réclamé “plus de fric pour l’hôpital public”. Assurant ne pas vouloir “laisser tomber l’hôpital”, Emmanuel Macron a défendu l’engagement du Gouvernement pour les établissements de santé. Les soignants réunis ont toutefois exprimé leurs inquiétudes quant aux accords du Ségur de la santé, signés en juillet dernier. “Le Ségur est un énorme changement. Ces 8 milliards et demi vont quand même changer la vie des personnels et les salaires”, a de son côté assuré le président Macron, qui a assuré que “cela n’avait jamais été fait”. Une réponse qui n’a pas satisfait les personnels qui estiment que les 183 euros de hausse de salaire, qui seront versés en deux temps, ne sont pas suffisants.
“On ne peut pas attendre!” Les soignants se sont par ailleurs alarmés face à la baisse considérable d’attractivité de l’hôpital public. “Je n’ai plus d’arguments pour motiver les jeunes afin qu’ils restent avec nous. Le coup des 90 euros n’est pas passé je vous le dis. C’est mieux que rien, c’est vrai, mais ce n’est pas encore assez”, a déploré un brancardier. Une autre soignante a, quant à elle, maintenu l’importance de modifier la gouvernance et le financement de l’hôpital pour améliorer l’attractivité. Face aux interpellations insistantes des professionnels de santé et agents hospitaliers, Emmanuel Macron leur a demandé de patienter, le temps que le Parlement examine le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2021, qui permettra de mettre en oeuvre les mesures actées cet été. Une demande difficile à encaisser pour ces personnels qui sont de nouveau débordés par l’afflux de patients Covid. “On ne peut pas attendre. Cela fait un an qu’on dit que ça ne va pas. Et c’est seulement grâce au Covid qu’il y a eu quelque chose”, ont-ils conjointement répondu.
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