Prime hospitalière : à combien pouvez-vous prétendre ?

15/05/2020 Par Louise Claereboudt & Marion Jort

Annoncée fin mars par le président de la République, la prime hospitalière sera versée à tous les agents des établissements de santé publics qui ont lutté contre l’épidémie de Covid-19. Certains bénéficieront d’une prime de 1.500 euros, d’autres d’une prime de 500 euros. A combien pouvez-vous prétendre ?   Le décret permettant le versement d'une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics vient d’être publié ce vendredi 15 mai au Journal officiel. Promise par Emmanuel Macron, cette prime - désocialisée et défiscalisée - sera bien accordée à tous les personnels hospitaliers ayant exercé, y compris en télétravail, entre le 1er mars et le 30 avril, quels qu’ils soient et sera versée d’ici la fin du mois de mai ou au mois de juin. Après une phase de négociation au mois d'avril, les internes en ambulatoires, les externes et tous les étudiants en médecine mobilisés à l’hôpital ont également obtenu de pouvoir toucher cette prime.  Son montant varie toutefois en fonction des établissements et des départements dans lesquels les agents hospitaliers exercent. Certains percevront un montant de 1.500 euros et d’autres, une prime de 500 euros. D’où vient cette différence ? Les personnels ayant travaillé dans les départements les plus touchés par l’épidémie de coronavirus recevront le montant le plus élevé, soit 1.500 euros (voir l’infographie ci-dessous). De même que ceux impliqués dans un certain nombre d'établissements du reste du territoire et ceux relevant du ministère des Armées et de l'Institution nationale des Invalides. Les agents des autres départements toucheront 500 euros.

Infographie : Marion Jort   Cette prime sera versée à tous les agents, internes, externes et étudiants qui ont exercé leurs fonctions de manière effective, y compris en télétravail, entre le 1er mars et le 30 avril 2020. Son montant est réduit en cas d'absence d'au moins quinze jours, condition qui ne prend pas en compte les congés maladies, l'accident de travail, la maladie professionnelle, "dès lors que ces trois motifs bénéficient d'une présomption d'imputabilité au virus Covid-19 ou les congés annuels".   Externes et étudiants en médecine Les étudiants hospitaliers de deuxième cycle ayant réalisé un stage en milieu hospitalier ou en ambulatoire sur une durée d'au moins cinq demi-journées par semaine seront éligibles à cette prime, selon les modalités d'attribution citées précédemment. Les étudiants du premier et deuxième cycle ayant réalisé des vacations, ayant été sous contrat pendant 30 jours calendaires (ou équivalent à un temps plein) pourront également toucher les 500 ou 1.500 euros. Ce temps de travail est cumulable, souligne l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) : ainsi, un étudiant ayant réalisé deux fois quinze jours, pourra prétendre à la prime.  Voici la liste des établissements dans lesquels le chef d'établissement peut relever le montant de la prime exceptionnelle à 1.500 euros pour...

les services ou personnels mobilisés dans la prise en charge de patients Covid ou mobilisés par les circonstances exceptionnelles d'exercice. Par ailleurs, chaque établissement devra transmettre à l’ARS la liste des services et du nombre d'agents concernés par l'application de ce régime dérogatoire :   CH AGEN-NÉRAC / CH AGGLOMERATION MONTARGOISE / CH ANTIBES JUAN LES PINS / CH AUCH / CH D'AVIGNON HENRI DUFFAUT /CH BAGNERES DE BIGORRE / CH BEZIERS / CH BIGORRE / CH BLOIS SIMONE VEIL / CH BRETAGNE ATLANTIQUE / CH CARCASSONNE / CH CASTELNAUDARY / CH CAYENNE / CH CENTRE BRETAGNE / CH CHÂTEAUROUX LE BLANC / CH CÔTE BASQUE / CH EURE-SEINE / CH FLEYRIAT / CH GRPE HOSP. DE LA ROCHELLE-RE-AUNIS / CH HAUT BUGEY / CH JACQUES COEUR DE BOURGES / CH JEAN MARCEL DE BRIGNOLES / CH LA CHATRE / CH LA RISLE PONT-AUDEMER / CH LA TOUR BLANCHE ISSOUDUN / CH LAVAL / CH LE MANS / CH LES ESCARTONS A BRIANÇON / CH LIBOURNE / CH LUCIEN HUSSEL DE VIENNE / CH MARGUERITE DE LORRAINE-MORTAGNE / CH MÉTROPOLE SAVOIE / CH NARBONNE / CH NIORT / CH PAYS D'APT / CH PERPIGNAN / CH PIERRE OUDOT BOURGOIN-JALLIEU / CH RODEZ HOPITAL JACQUES PUEL / CH ROMORANTIN LANTHENAY / CH SAINT BRIEUC / CH SAINT MALO / CH SAINT- NAZAIRE / CH SAUMUR / CH VAISON LA ROMAINE / CH VALS D'ARDÈCHE / CH VENDOME MONTOIRE / CH VOIRON / CHD LA ROCHE SUR YON LUÇON MONTAIGU / CHI CAVAILLON LAURIS / CHI CORNOUAILLE QUIMPER / CHI DES ANDAINES / CHI ELBEUF-LOUVIERS VAL DE REUIL / CHI FREJUS SAINT RAPHAEL / CHI TOULON LA SEYNE SUR MER / CHIC ALENCON-MAMERS / CHR ORLÉANS / CHRU BREST / CHRU RENNES / CHU ANGERS / CHU BORDEAUX / CHU CAEN NORMANDIE / CHU CLERMONT-FERRAND / CHU GRENOBLE ALPES / CHU GUADELOUPE / CHU LA RÉUNION / CHU LIMOGES / CHU MARTINIQUE / CHU MONTPELLIER / CHU NANTES / CHU NICE / CHU NIMES / CHU POITIERS / CHU ROUEN / CHU TOULOUSE / CHU TOURS / GH BRETAGNE SUD / GH LE HAVRE / LES HÔPITAUX DU BASSIN DE THAU / PÔLE SANITAIRE DU VEXIN CH GISORS  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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