C'est l'histoire d'une naissance très difficile. L'enfant est né au forceps avec cinq à six semaines d'avance après une rupture prématurée de la poche des eaux. Une méningite à streptocoques B se déclare dans les heures suivant l'accouchement. Aujourd'hui âgé de 10 ans, il est gravement handicapé, n'a aucune autonomie et pas d'accès au langage. À l'issue de débats en juin dernier, le tribunal des référés d'Angers a condamné jeudi 11 juillet le médecin accoucheur et la Polyclinique du Parc, à Cholet (Maine-et-Loire), à verser un total de plus de 400 000 euros à la famille. Une pédiatre était aussi poursuivie, mais les juges n'ont pas reconnu sa responsabilité. À la suite de la naissance, le bébé fait l'objet d'analyses immédiates, qui reviennent positives. Mais suite à un quiproquo, aucune antibiothérapie ne lui est prescrite. D'après Le Courrier de l'Ouest, les expertises ont établi qu'un traitement aurait donné de grandes chances (85 %) au bébé d'échapper à des séquelles. Les juges ont ordonné de constituer une provision de 311 472 euros à valoir sur les "besoins d’une tierce personne pour le passé". L’établissement et le médecin devront verser 34 600 euros de rente annuelle pour ses besoins à venir, environ 56 000 euros au titre du "déficit fonctionnel temporaire passé de l’enfant", ainsi qu’une rente annuelle de 5 355 euros jusqu’à consolidation de son état de santé, et 24 500 euros pour les souffrances endurées. Après cette demande en référé, destinée à obtenir la provision, la famille devrait maintenant poursuivre l'établissement et les deux praticiens sur le fond. [Avec AFP]
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