Dans une longue lettre aux Français, publiée par la presse ce lundi, le Président de la République pose une trentaine de questions auxquelles devront répondre les participants à son grand débat national, exutoire à la colère des Gilets jaunes.
"Il n'y a pas de questions interdites", assure dans sa lettre Emmanuel Macron. Mais il y a des questions oubliées. Sur les 34 questions que pose le Président de la République dans sa lettre aux Français en vue du grand débat citoyen qui doit d'ouvrir ce mardi, pas une ne concerne la santé. Le Chef d'Etat a en effet défini quatre thématiques : impôts, organisation de l'Etat et des collectivités publiques, transition écologique, démocratie et citoyenneté. Si la problématique de l'Hôpital devrait être abordée au cours du débat sur les collectivités publiques, la santé publique et l'accès aux soins au sens large ne figurent pas au menu. Une absence que regrette Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Dans une lettre adressée vendredi 10 janvier à Emmanuel Macron, il insiste sur la "nécessité que le sujet de l'accès aux soins, primordial pour beaucoup de Français, soit au cœur du futur débat citoyen". "Les inquiétudes soulevées dans le pays ces dernières semaines, vous le savez, relèvent d’abord d’un profond sentiment de relégation et d’inégalités. Celles-ci sont sociales, mais aussi territoriales. Dans cette perspective, l’accès à des soins de qualité et de proximité constitue une des préoccupations les plus importantes chez nos concitoyens", estime Frédéric Valletoux. En tant que maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne), ce dernier se dit "de plus en plus" "interpellé" sur les questions de santé. "Cette réalité, l’ensemble des maires y sont confrontés", insiste-t-il. C'est la raison pour laquelle l'accès à la santé "doit être inscrit comme thème fort du grand débat qui s'annonce". Un constat partagé par le président de l'Ordre des médecins, le Dr Patrick Bouet. A travers le mouvement des Gilets jaunes, les citoyens ont exprimé "le ressenti d'une solidarité nationale mise à mal", a-t-il souligné lors des traditionnels vœux à la presse, jeudi dernier. "Ils vivent des fractures territoriales qui se creusent. Ils y sont confrontés au quotidien, quand elles les touchent au travers de l’accès aux soins." Pour répondre à cet "appel des Français", le Cnom organisera son propre débat le 12 février. "Nous souhaitons que ce rendez-vous soit une contribution versée au grand débat national", a déclaré le Dr Bouet. [avec lejdd.fr]
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