Loisirs, profession, famille : ils veulent des informations sur les donneurs de gamètes
Connaître la profession, les loisirs, le nombre d'enfants de son parent biologique, sans pour autant révéler son identité. C'est ce que réclame une organisation à quelques jours de la fin des Etats Généraux de la bioéthique.
"Il ne s'agit pas de lever l'anonymat. Il s'agit de permettre la transmission de données non identifiantes", a indiqué Nathalie Rives, présidente de la Fédération nationale des Centres de conservation des oeufs et du sperme humains (Cecos). L'organisation qui recueille les dons de gamètes en France défend le recueil de diverses données non nominatives et le droit d'en savoir plus sur les donneurs, jusqu'à présent totalement anonymes. "Dans les échanges que nous avons eus, nous sommes tombés d'accord pour dire qu'au minimum, il faudrait conserver les motivations des donneurs", par exemple sous forme de lettre de motivation, a rapporté Nathalie Rives. "Sur le plan juridique, on pourrait aussi réfléchir au recueil d'autres données comme la catégorie professionnelle, les hobbies, savoir combien d'enfants le donneur a eus, ou d'autres éléments qu'il souhaiterait communiquer", a-t-elle expliqué. La proposition concerne aussi bien les donneurs masculins (de sperme) que féminins (d'ovocytes), ainsi que les couples (donneurs d'embryons). Plus de 11 000 personnes ont participé aux Etats généraux de la bioéthique, qui se sont traduit par quelque 180 manifestations dans plusieurs villes de France, et un site Internet dédié a recueilli plus de 7 000 contributions. Une synthèse des débats est attendue début juin. [Avec AFP]
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