Les présidents de CME alertent sur les difficultés du management à l’hôpital
Mauvaises conditions d’exercice, travail le soir et les week-ends, manque de formation… les représentants des présidents de commissions médicales d'établissements (PCME) ont alerté sur les difficultés du management médical et la baisse de la qualité des soins que cela peut entraîner.
Les PCME "n'ont pas de temps, ni les moyens" d'exercer leur fonction de manager. "Ils font ça en plus de leur travail médical" et ne sont souvent "pas formés à gérer les équipes, la gestion des conflits", a regretté Thierry Godeau, président de la Conférence des présidents de CME des centres hospitaliers. Deux études réalisées ces derniers mois montrent que la fonction de PCME est très chronophage, 90% travaillant "les soirs et week-ends". Ils sont 84% à juger que leur fonction n'est "pas attractive". Quant à la formation, elle est défaillante, seuls 16% des établissements proposant des formations au management aux chefs de service. "Tout cela participe au problème du malaise des personnels hospitaliers" et "aggrave" leur souffrance, car "un mauvais manager, c'est une mauvaise ambiance, une mauvaise qualité de vie au travail", de possibles "burn-outs", une "baisse de la qualité des soins", a estimé M. Godeau. La conférence des PCME réclame la mise en oeuvre complète de la loi de Santé de janvier 2016, "dont les décrets d'application ne sont toujours pas sortis", et dont deux sont particulièrement attendus : l'un contraignant chaque hôpital à élaborer une charte de gouvernance, l'autre renforçant le rôle des PCME. Ces derniers préconisent aussi une "extension" des compétences de la CME, un renforcement de leur rôle de copilote sur "le projet médical, les ressources humaines ou la qualité de vie au travail", une "meilleure reconnaissance" et des moyens logistiques. [Avec AFP]
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