Participant à une réunion mutualiste, Nicolas Revel, le directeur général de la CNAM a confirmé que le reste à charge zéro sur les prothèses dentaires et auditives et sur les lunettes d'un panier de soins nécessaires sous entendait la définition d'un plafond de prix.
"Nous le ferons avec les professionnels, avec les organismes complémentaires et l'assurance maladie obligatoire" s'est engagé Nicolas Revel, s'exprimant sur l'obligation de réintroduire un "plafond de prix" permettant de garantir un reste à charge (RAC) zéro sur des prothèses dentaires et auditives et les lunettes. Alors qu'en France, le RAC moyen est plutôt inférieur à la moyenne des pays industrialisés, a fait remarquer le directeur général, ce dernier s'envole pour les audio-prothèses. "Il y a manifestement un sous-financement de ces équipements. Le taux d'équipement des audio-prothèses n'est que d'environ 30 %, ce qui est plutôt inférieur à la moyenne d'autres pays. Il en va de notre responsabilité collective de l'augmenter". Le directeur général a annoncé "une réflexion" de tous les acteurs concernant la manière de "mieux prendre en charge" ce RAC zéro, ce qui impliquera de réintroduire des plafonds de prix. En coordination étroite entre l'assurance maladie obligatoire, les organismes complémentaires et les professionnels, Nicolas Revel a annoncé une concertation sur la méthode, la définition des "soins nécessaires" et celle d'un plafond de prix. "Il faut qu'il y ait un partage et un dialogue sur les équilibres de l'effort", a-t-il estimé. [Avec La Mutualité française]
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