La molécule a déjà été jugée responsable de dizaines de morts à travers le monde. Pensant qu'il s'agissait de cocaïne, une jeune anglaise est décédée à Paris en avril, après avoir consommé de la NBOmE. Comme le raconte le Journal du dimanche (JDD), les analyses toxicologiques ont révélé que la molécule qui a causé la mort de la jeune femme appartient à la famille des NBOMe. Découverte en 2003, et arrivée sur le marché français dix ans plus tard, elle ressemble visuellement à s'y méprendre à de la cocaïne. Il s'agit d'une "molécule psychédélique, présentée comme un ersatz de LSD, aux effets hallucinogènes", explique un pharmacien de l'Esla, une équipe spécialisée dans les soins en addictologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Elle est souvent vendue sur internet à faible coût, sous le faux nom de "mescaline synthétique". "Le problème, c'est qu'on sait très peu de choses sur ses effets et ses méfaits, sinon qu'elle est très active dès le microgramme et donc impossible à doser soi-même", poursuit le pharmacien. Ceux qui ont consommé du NBOMe évoquent de fait des effets néfastes comme "la tachycardie", "l'hypertension", "les convulsions", "les maux de tête", ou encore la paranoïa. Plusieurs dizaines de morts ont par ailleurs été associées à cette molécule dans le monde, dont au moins quatre en Europe. S'il s'agit du premier décès en France, les services hospitaliers n'en paraissent pas moins inquiets. Car depuis trois ans, ils recevraient de plus en plus de patients ayant pris des NSP (nouvelles substances psychoactives), dont du NBOMe. Le JDD raconte ainsi que l'un des patients de l'Esla se serait plaint de crises d'angoisse survenant des mois après la prise de cette dernière molécule. [Avec lexpress.fr]
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