Le bilan des trois premiers contrats de prix à la performance des médicaments, passés entre les laboratoires Celgene, UCB et Gilead et le Comité économique des produits de santé (CEPS), a été passé au crible par Les Echos. Il en ressort que le dispositif est efficace, mais couteux.
Tous les contrats "ont été respectés et les remises versées", se félicite le vice-président de l'autorité publique, Jean-Patrick Sales. Elles ont atteint 98 millions d'€ en 2015 (dernier chiffre disponible). Le contrat passé avec Celgene vise à démontrer l'efficacité en vie réelle de l'Imnovid® (pomalidomide), son traitement contre un cancer du sang, le myélome multiple. Celui avec Gilead concerne ses produits contre l'hépatite C. Dans ces deux cas, les critères très précis du suivi des médicaments en vie réelle ont permis de démontrer une efficacité identique à celle lors des essais cliniques. Voire supérieure dans le cas de Gilead, où le taux de guérison a dépassé les 90% de l'essai clinique. D'où une interrogation sur l'intérêt du dispositif, coûteux, face à un accord classique de prix-volume. "Nos produits arrivaient après une première vague de médicaments qui affichaient des taux d'efficacité de 70%, mais qui ont été très mal supportés par les patients, ce qui conduisait nombre d'entre eux à abandonner leur traitement", explique Michel Joly, président de Gilead France. D'où une efficacité en vie réelle plus proche de 30 ou 50% que de 70%. Pour convaincre les autorités, il fallait à Gilead des données en vie réelle. Frank Auvray qui dirige Celgene en France voit de son côté ce contrat comme un investissement. "Nous avons fait une démonstration pilote que ce système peut fonctionner, y compris quand il faut bâtir le dispositif de toutes pièces". Un défi qui reste entier, alors qu'il n'y a pas eu de nouveaux candidats à l'aventure. [Avec Les Echos et la revue de presse de Pharmaceutiques]
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