Dispositifs uro-gynécologiques : le CNGOF appelle à un plan national pour limiter les complications
Il s’agit d’un phénomène fréquent puisque touchant plus d’une femme sur cinq, pouvant entrainer des handicaps très sévères. Et « plus de la moitié d'entre elles nécessiteront une prise en charge chirurgicale, souvent mais pas toujours, avec mise en place d’un dispositif médical », précise le CNGOG. Or, ces dispositifs implantés sont pourvoyeurs d’effets indésirables rares, mais potentiellement « extrêmement lourds », le CNGOF rapportant des témoignages bouleversants. Dans ce contexte, les spécialistes appellent à « un plan national de prise en charge des troubles périnéaux incluant les prolapsus, les incontinences et les séquelles des accouchements ». L’ensemble des professionnels concernés devraient pouvoir y participer : professionnels de santé impliqués, autorités de tutelle, associations de patientes, sociétés savantes, académies de médecine et de chirurgie. L’objectif est de mieux gérer les complications sévères, en particulier douloureuses, au moyen d’une prise en charge rapide et multidisciplinaire dans des centres dédiés ; et d’améliorer la formation des professionnels sur ce sujet. La prévention de ces complications doit aussi être renforcée, via une discussion pluridisciplinaire lors de l’utilisation des dispositifs médicaux, et la tenue d’un registre national des patientes opérées et de leurs éventuelles complications. Enfin les alternatives à ces dispositifs doivent être « développées, remboursées et mieux évaluées dans le cadre de programmes de recherche renforcés (par exemple les injections péri-urétrales, non remboursées) » souligne le CNGOF.
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