"Nous avons cinq patients admis en réanimation, dont quatre intubés, et trois en soins continus", a déclaré à l'AFP Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU Pellegrin. "C'est exceptionnel. En France nous avons entre 20 et 30 cas par an. Là nous en avons eu neuf, puisqu'une personne est repartie à l'étranger dans l'intervalle", a-t-il ajouté. La plupart des sujets atteints "sont de nationalité étrangère (USA, Canada, Allemagne). Ils avaient tous fréquenté, la semaine dernière, un même bar à Bordeaux, le 'Tchin Tchin Wine bar'. L’infection pourrait être liée à la consommation de 'conserves de sardines faites maison par le restaurateur". Le Dr Clouzeau a précisé que "tous ces patients ont bénéficié d'un traitement anti-toxinique". "Leur état peut potentiellement persister pendant plusieurs semaines", au cours desquelles "de multiples complications" peuvent survenir, selon lui."Le dernier repas contaminant date potentiellement de samedi, donc on peut s'attendre à l'arrivée d'autres malades pendant quelques jours", a-t-il précisé. Le médecin appelle les personnes présentant des signes digestifs (diarrhée, vomissements) ou des troubles de la vision ou de la parole, après avoir fréquenté l'établissement concerné, à contacter les services d'urgence pour bénéficier du traitement anti-toxinique "le plus précocement possible". La direction départementale de la protection des populations (DDPP) a effectué des prélèvements dans l'établissement et toutes les conserves ont été consignées dans l'attente des résultats des analyses, "dans les trois jours", précisent la préfecture et l'ARS. L'établissement reste ouvert mais avec un service réduit (vin et en-cas). "Je reconnais que j'avais un lot de sardines stérilisées et qu'à l'ouverture, j'ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D'autres paraissaient saines et ont été servies aux clients", a déclaré le gérant du restaurant au journal Sud Ouest, qui avait révélé l'information. "Je suis dévasté pour ces clients s'il s'avère qu'ils sont tombés malades chez moi", a-t-il ajouté. Le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire.
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