Une étude menée à Boston au Massachusetts General Hospital a évalué l’effet de la gastrectomie verticale sleeve sur la santé osseuse à l’occasion d’une analyse observationnelle pendant 2 ans menée auprès de 66 patients âgés de 13 à 24 ans qui avaient une obésité modérée à sévère. Trente ont eu une gastrectomie sleeve verticale et 30 ont été pris en charge médicalement sans traitement chirurgical en fonction de la décision du patient et de l’équipe clinique. L’étude a été faite en DEXA et en scanner périphérique quantitatif à haute résolution afin de mesurer la densité minérale osseuse et la microarchitecture. Les patients traités par gastrectomie sleeve ont obtenu une perte de poids de 25.3 ± 2 % après 2 ans (p < 0.001) alors que les sujets pris en charge médicalement ont pris un peu de poids (4 ± 2 % ; p = 0.026). La DMO totale au niveau de la hanche a diminué de 8.5 ± 1 % après gastrectomie sleeve verticale alors qu’elle a gagné 0.1 ± 1 % chez les témoins (p < 0.001) avec des résultats similaires au niveau du col fémoral. La densité volumétrique totale a diminué aussi bien au niveau du radius distal que du tibia après gastrectomie sleeve (p < 0.001), en large partie du fait de la perte de DMO volumétrique au niveau trabéculaire (p < 0.001). Les variations à 2 ans de la DMO volumétrique corticale n’étaient pas différentes entre les groupes même si la porosité corticale a diminué après gastrectomie sleeve verticale aussi bien au niveau du radius que du tibia (p = 0.048 et p < 0.001). L’épaisseur de la corticale a augmenté chez les témoins mais pas chez ceux qui ont eu une gastrectomie sleeve verticale (p = 0.022 et p = 0.002 pour les comparaisons entre les groupes au niveau du radius et du tibia respectivement). Après gastrectomie sleeve verticale, c’est une diminution qui est observée et non l’augmentation physiologique au niveau du radius comme on la voit chez les sujets traités médicalement. En conclusion, la gastrectomie sleeve verticale conduit à des modifications progressives de la santé osseuse sur 2 ans qui pourraient conduire à une augmentation de la fragilité osseuse chez les adolescents et les jeunes adultes. Reste maintenant à savoir si ces anomalies se traduisent par des variations de l’incidence des fractures.
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