C’est la cause principale de cécité irréversible dans le monde. La recherche d’une prédisposition génétique à la DMLA a identifié des variants dans des loci de gènes de susceptibilité mais n’a pas retrouvé de mutation génétique causale univoque. Des facteurs environnementaux contribuent donc très vraisemblablement à la pathogénie de la DMLA. Cette notion est d’ailleurs confirmée par les études des jumeaux monozygotes qui montrent qu’au cours de l’âge, les facteurs environnementaux déterminent la susceptibilité à la maladie. Cette maladie est essentiellement une maladie neuro-inflammatoire. Une équipe canadienne rapporte dans Science qu’une obésité induite par un régime tôt dans la vie déclenchait une reprogrammation persistante du système immunitaire inné chez les souris, qui se prolonge très longtemps, y compris après la normalisation des anomalies métaboliques. Les acides gras, comme l’acide stéarique qui est présent dans le tissu adipeux des souris obèses, confèrent des altérations épigénétiques des macrophages résidant dans le tissu adipeux via une ouverture de la chromatine médiée par TLR4 qui recrute des facteurs de transcription AP-1. Ces macrophages, reprogrammés de manière épigénétique, parviennent jusqu’au niveau de l’œil où ils favorisent une inflammation pathologique et une DMLA, ce qui aggrave l’angiogenèse rétinienne pathologique et la dégénérescence neuronale associée à une perte de la vision. Ces anomalies persistent même après que la souris ait retrouvé un poids normal. Ainsi, des antécédents d’obésité reprogramment les phagocytes mononucléaires et prédisposent à une neuro-inflammation.
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