Cette étude, initiée par le Centre régional d’information, de prévention du sida et pour la santé des jeunes d’Île-de-France (Crips IdF prévention santé sida), et réalisée avec l’institut Harris Interactive, montre que si 80% des Français s’estiment bien informés sur le VIH, en réalité, 7 sur 10 ne connaissent pas tous les outils concernant la prévention et les traitements. Plus précisément, près de 9 Français sur 10 (87%) estiment connaître les moyens de transmission du virus ; en revanche, 6 sur 10 ignorent qu’il existe un traitement préventif destiné aux personnes séronégatives, et 47% que le traitement empêche la transmission du VIH. Une grande partie des personnes interrogées (63%) pensent que le préservatif est le seul moyen de se protéger du virus. Les Français connaissent peu les nouvelles possibilités thérapeutiques et préventives : prophylaxie pré-exposition (PrEP), “Treatment as Prevention” (TasP). En outre, ceux qui les connaissent, les connaissent mal. Ils pensent qu’il s’agit de traitements chers (79%), lourds (70%) et facteurs d'effets secondaires dangereux (69%). Or, « ceux-ci sont aujourd’hui largement accessibles, ont peu d’effets secondaires et consistent dans la plupart des cas en la prise quotidienne d’un comprimé » affirme le Centre régional d’information, de prévention du sida et pour la santé des jeunes d’Île-de-France (Crips IdF prévention santé sida), dans un communiqué de presse accompagnant la parution de ces nouvelles données. Interrogés sur les moyens d’améliorer l’information, les Français misent sur la prévention en milieu scolaire : c’est la priorité pour 58% d’entre eux. Pour Sylvie Carillon, présidente du Crips île-de-France prévention santé sida précise : « Le vrai virus, c’est l’ignorance. 40 ans après la découverte du virus par une équipe française, il est manifeste que les Français ne connaissent pas le rôle du traitement comme outil de prévention. Pour augmenter leur niveau d’information et que cessent les clichés, les Français eux-mêmes le demandent : il faut renforcer la prévention dans les établissements scolaires. C’est ce que fait le Crips depuis 30 ans et nous demandons aujourd’hui que soit appliquée la loi sur les 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité. Sans compter que les politiques de prévention sont “coût-efficace”».
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