Dans un communiqué diffusé ce lundi 25 avril, la Haute Autorité de santé préconise le remboursement du traitement antiviral contre le Sars-CoV-2 Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer, indiqué dans le traitement des adultes à risque de forme grave du Covid-19 mais ne nécessitant pas d’oxygénothérapie.
"La commission considère que le service médical rendu (SMR) par le Paxlovid est important, notamment en raison de son intérêt de santé publique", fait valoir l’autorité sanitaire, qui ajoute qu’elle confirme également "le progrès apporté par ce médicament en lui attribuant une amélioration du service médical rendu (ASMR) de niveau 3".
Le remboursement de ce traitement permettrait de faciliter sa prescription en ville, justifie la HAS, qui a publié des réponses rapides sur lesquelles les médecins libéraux peuvent s’appuyer pour le prescrire. La commission de la transparence de la HAS fait également savoir qu’elle souhaite mettre en place des essais cliniques sur ce traitement "en association à d’autres".
Dans un avis, cette même commission indique que le nombre de patients éligibles "peut ainsi être estimée à un maximum de 20% du nombre de nouveaux cas de Covid-19".
Ce positionnement de la HAS intervient alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de mettre à jour ses préconisations thérapeutiques, publiées dans le British Medical Journal (BMJ), dans lesquelles elle recommande fortement l’antiviral de Pfizer pour les patients légers à modérés à risque de développer une forme sévère de la maladie : les non vaccinés, les personnes âgées et immunodéprimées.
Selon des données qu’elle rapporte dans un communiqué, Paxlovid permettrait de réduire le risque d’hospitalisation de 85%. Elle le qualifie ainsi de "meilleur choix thérapeutique pour les patients à haut risque à ce jour". Son utilisation chez les patients à faible risque n’est pas conseillée par l’OMS, "car les avantages se sont avérés négligeables".
L’OMS s’est toutefois montrée inquiète face aux difficultés d’accès à ce traitement. Elle déplore notamment le manque de transparence de Pfizer.
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