L’hyperthyroïdie infraclinique augmente le risque d’ostéoporose et de fracture. Chez les patients ayant eu une thyroïdectomie totale pour un cancer différencié de la thyroïde et chez qui un traitement freinateur de la TSH est donné, quel est alors le risque sur le squelette à long terme ? Afin de déterminer les effets d’un traitement freinateur de la TSH sur la densité minérale osseuse (DMO) chez les patients ayant un cancer différencié de la thyroïde, une équipe coréenne a repris les articles publiés sur ce sujet. Ils ont trouvé 17 études portant sur 739 patients et 1085 témoins permettant une inclusion pour une analyse quantitative. Chez les femmes ménopausées, le traitement freinateur sur la TSH est associé à une diminution significative de la DMO au niveau du rachis lombaire (-0.03 ; IC 95 % = -0.05 à -0.02) et une tendance similaire est observée au niveau de la hanche totale. Chez les femmes avant la ménopause, le traitement freinateur de la TSH augmente significativement la DMO au niveau du rachis lombaire (+0.04 ; 0.02 à 0.06) et la DMO au niveau du col fémoral (+0.02 ; 0.01 à 0.04). Chez les hommes, il n’y a pas d’association significative entre le traitement freinateur de la TSH et la DMO quel que soit le site en comparaison de témoins. En conclusion, d’après ces études observationnelles, le traitement freinateur de la TSH chez les femmes, après la ménopause, expose effectivement à un risque de diminution de la densité minérale osseuse. Il faut donc en tenir compte chez les patients survivant de cancer différencié de la thyroïde, en particulier à long terme.
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