Une équipe canadienne a comparé le risque d’événement cardiovasculaire majeur entre les inhibiteurs de SGLT2 et les inhibiteurs de DPP4 chez les diabétiques de type 2 en contexte de vie réelle de pratique clinique. Pour cela, ils ont utilisé une étude de cohorte rétrospective portant sur plusieurs bases de données en utilisant les nouveaux utilisateurs du médicament, complétée d’une méta-analyse. L’étude reposait sur le réseau canadien des études observationnelles des effets des médicaments utilisant les bases de données de santé de 7 provinces canadiennes et du Royaume-Uni entre 2013 et 2018. 209 867 nouveaux utilisateurs d’inhibiteurs de SGLT2 ont été appariés à 209 867 utilisateurs d’inhibiteurs de DPP4 sur un score de propensité dépendant du temps et ont été suivis pendant 0.9 année en moyenne. En comparaison des inhibiteurs de DPP4, les inhibiteurs de SGLT2 sont associés à une réduction du risque d’événements cardiovasculaires majeurs (le taux d’incidence pour 1 000 personnes/année est de 11.4 vs 16.5) donnant un hazard ratio de 0.76 (IC 95 % : 0.69 à 0.84). Le risque d’infarctus du myocarde est clairement diminué (5.1 vs 6.4 ; HR = 0.82 ; 0.70 à 0.96), de même que les décès cardiovasculaires (3.9 vs 7.7 ; HR = 0.60 ; 0.54 à 0.67), comme l’était l’insuffisance cardiaque (3.1 vs 7.7 ; HR = 0.43 ; 0.37 à 0.51) et comme l’était la mortalité globale (8.7 vs 17.3 ; HR = 0.6 ; 0.54 à 0.67). Les inhibiteurs de SGLT2 avaient des effets plus modestes sur les AVC ischémiques (2.6 vs 3.5 ; HR = 0.85 ; 0.72 à 1.01). Des bénéfices similaires étaient observés pour la canagliflozine, la dapagliflozine et l’empagliflozine. Si l’on en croit cette vaste étude d’observation conduite en vie réelle, l’utilisation à court terme des inhibiteurs de SGLT2 est associée à une diminution du risque d’événement cardiovasculaire en comparaison de l’utilisation des inhibiteurs de DPP4. Pr Philippe Chanson
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